«A l'arrivée de chaque saison chaude, je
bave d'envie à chaque fois que je vois un cortège nuptial dans la rue» lâche
aussi vrai que nature un jeune «parkingueur» qui nous
dit attendre de prendre épouse depuis…
douze ans, faute de travail et de logement.
Rencontré samedi matin devant l'entrée du
centre islamique de la ville où se tenaient les travaux d'une assemblée
générale d'une nouvelle association dédiée justement aux mariages collectifs
des jeunes démunis, notre jeunot, gourmette au poignet et cheveux gominés était
loin de s'attendre à la «sèche» répartie de son «alter ego» d'en face qui lui
nous décoche «cash» au visage: «Moi, je connais un voisin qui a 54 ans
aujourd'hui, presque le double de mon âge, mais il n'est toujours pas marié». De
quoi «boucher un coin» à notre sympathique «motarguiste».
Mais qu'à cela ne tienne, puisque nous étions justement invités à assister aux
travaux de l'assemblée générale d'une nouvelle association qu'ambitionne
justement de voler aux secours de ceux qui courent à perdre le souffle après
l'âme sÅ“ur sans jamais réussir…à la «dénicher». En effet, un groupe d'hommes de
bonne volonté, assisté dans son bel élan de générosité par certaines
notabilités de la ville, ont décidé de créer, presque à partir de rien, une
association entièrement dédiée à ceux qui sont toujours privés de «leurs
moitiés» pour une raison ou pour une autre. Problème d'argent, chômage, problème
de logement, difficulté à trouver «l'oiseau rare, les raisons à l'origine de
l'inquiétant recul de l'âge du mariage pour nos célibataires endurcis, qu'ils
soient hommes ou femmes, sont complexes et nombreuses. Dénommée «Association R'djel G'zoul pour les mariages
collectifs et l'assistance sociale pour les démunis», une assemblée générale
«constituante» s'est donc tenue samedi au centre islamique de la ville en
présence de ses membres fondateurs parmi lesquels figurent en bonne place Mihoubi Cheikh, Mouaz Mohamed, Ghoulamellah Ahmed et d'autres bienfaiteurs, à l'image d'un
représentant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA),
venu apporter son «soutien actif» à l'association.
Présidée par M. Bentoumia
Benabdellah, directeur de collège de son état et
parrainée par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs,
Bouabdellah Ghoulamellah, l'association
est d'ores et déjà engagée dans la constitution de sections d'enquêtes sociales
auxquelles sera confiée la tâche de sélectionner les futurs couples qui
bénéficieront de l'aide matérielle des valeureux «R'Djel
G'zoul». Des cellules de proximité seront, par
ailleurs, créées pour servir d'interface crédible aux animateurs de
l'association dont des femmes connues pour leur expérience avérée dans le
mouvement associatif et les aider à apporter un soutien actif à ceux qui sont
réellement dans le besoin pour fonder une famille.
Des représentations seront créées au niveau
des grandes daïras de la wilaya et ce «pour nous aider à mieux évaluer les
besoins et apporter une aide ciblée en fonction des priorités que le bureau
exécutif de l'association est appelé à définir prochainement» selon M. Mihoubi Cheikh, membre fondateur de l'association R'djet G'zoul pour les mariages
collectifs et l'assistance sociale pour les démunis. «Si tout va bien, nous
pourrons bien organiser une kermesse grandeur nature à l'occasion du premier
mariage collectif d'ici le mois de septembre prochain incha'Allah»,
parie, avec une grosse dose d'optimisme, un membre de l'association. C'est là
tout le mal que nous souhaitons à ceux qui veulent sauter une bonne fois pour toute le solide verrou du célibat!
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com