Tiaret: Tension sur le lait en sachet

De longues files d'attente devant les commerces et autres épiceries sont constatées depuis le début du Ramadhan à la recherche désespérée d'un sachet de lait. En effet, depuis plusieurs jours en ce mois de Ramadhan, une tension est constatée sur ce produit très prisé à pareille époque de l'année, au moment où la laiterie «Sidi Khaled» de Tiaret relevant du groupe Giplait a du mal à faire face à une demande importante sur ce produit indispensable pour beaucoup de familles.Sur plusieurs dizaines de mètres, les uns carrément collés aux autres, des hommes, des femmes et même des enfants font la chaîne devant une épicerie le long de la rue «Thiers», pour tenter de décrocher un sachet de lait. Une bagarre éclate soudain quand un homme, visiblement assommé par le jeûne, a voulu doubler tout le monde pour réclamer deux sachets de lait.
Quelques mètres plus loin, une autre chaîne se forme devant un commerce qui vend le précieux liquide blanc. «Comment on peut risquer sa vie pour un sachet de lait», tempête une femme d'un certain âge, estimant que la chaîne de transmission du virus «ne sera jamais brisée avec ces comportements suicidaires».
Les quelques rares laiteries du secteur privé ont également du mal à couvrir la demande, certaines parmi elles ayant carrément baissé rideau faute de poudre de lait. La situation est encore plus difficile dans les différentes communes de la wilaya, où la population se plaint du manque de lait en sachet depuis plus de deux semaines. Ceci au moment où la capitale des Hauts Plateaux de l'Ouest qui dispose de l'un des plus importants cheptels bovins du pays, est toujours en attente de concrétiser le fameux bassin laitier dont on entend parler depuis des lustres, mais sans aucune avancée sur le terrain cahoteux de la réalité.
D'aucuns, dans le besoin urgent d'un litre de lait pour les enfants, ouvrent leur porte-monnaie sans rechigner pour acheter un litre de lait de vache à 50 dinars le litre ou le lait en brique à 100 dinars l'unité.