Algérie

Tiaret : Sensibilisation contre la rage



Les élèves de l'école rurale Djellouli Missoum d'Aïn Bouchekif ont eu droit à un cours particulier, prolongé, ludique mais qui leur rappelle paradoxalement le triste sort vécu par un de leur camarade, Kacem, âgé de 9 ans, décédé une semaine après avoir été léché par un chien enragé.En effet, le bureau d'hygiène communale de cette contrée rurale, en étroite collaboration avec la subdivision agricole de Dahmouni, ont célébré la journée mondiale de lutte contre la rage en ayant à l'esprit le fait que cette région est tête de liste des localités où l'on enregistre le plus grand taux en matière de morsures par les animaux, dont celles produites par les chiens. Dans la salle comble d'élèves, médecins et docteures vétérinaires, alors qu'elles expliquaient les causes, le comment et pourquoi de la vaccination et les mesures à prendre, les élèves étaient tout ouïe. Une extraordinaire interactivité, avons-nous pu suivre, lundi, dans une ambiance bon enfant.
Le Dr Khalida Bendounane, docteure vétérinaire, inspectrice au niveau de la subdivision agricole de Dahmouni, sait de quoi il en retourne de cette pathologie quand «l'environnement dans lequel se meuvent les populations locales est propice à ce genre de problème. Il faut dire aussi que les gens font encore fi des règles d'hygiène et a posteriori de la déclaration en allant aux recours aux soins palliatifs».
C'est dans ce contexte local que la campagne de sensibilisation contre les morsures d'animaux et surtout de la rage qu'a été organisée cette journée pédagogique.
S'agissant du bilan chiffré, il ressort qu'à fin septembre de l'année en cours, pas moins de 2100 cas de morsures ont été enregistrés. Rien que pour le mois de septembre, il a été enregistré 171 cas de morsures et bien évidement, c'est la daïra de Dahmouni qui figure en haut du tableau avec à la clef un décès. Pour la vaccination, une source sanitaire précise que 25 000 doses ont été distribuées aux services déconcentrés et aux BHC à l'effet de procéder à la vaccination de chiens et chats. En marge de la journée, une communication a été faite à l'intention des élèves mais tout un chacun a pu remarquer l'absence du maire de cette localité.
Sa présence aurait pu permettre de comprendre par exemple pourquoi on en arrive pas à juguler toutes ces décharges sauvages, la prolifération d'animaux dont principalement les meutes de chiens. Un premier quota de 200 doses va s'avérer insuffisant quand on sait que ce territoire a enregistré à lui seul 35 cas de morsures tout dernièrement.


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