Tiaret: Qui veut «privatiser» Drodj Edhalma '

Considérés comme de véritables armoiries, si l'histoire de l'antique Tihert peut être racontée à travers ses nombreux escaliers, pratiquement tous sont dans un piteux état.Pis encore, les mythiques « Drodj Edhalma », permettant de communiquer entre la rue de la Victoire et la rue « Emir Aek » (ex-rue Bugeaud), ont été carrément privatisés. En effet, les escaliers ont été emmurés par les deux entrées, sans que personne ne trouve à redire. Celui que les Tiarétiens appellent « le passage Phi-Phi » du nom d'un ancien administrateur français, a été carrément emmuré et fermé aux piétons avec une porte métallique. Lieu mythique, « Drodj Edhalma » sont chargés d'un grand pan de l'histoire de Tiaret. L'Histoire nous apprend que ce haut lieu de la Révolution, a été le théâtre de plusieurs opérations militaires héroïques contre l'occupant français. En plus du détournement de cette autre armoirie de la ville d'Ali Maâchi que sont « Drodj Edhalma », d'autres escaliers de la ville dans un piteux état.
Surtout ceux dits de «Droj Ba Salem» et «Drodj El Hedid» qui sont devenus de véritables coupe-gorges. En vérité, tous les escaliers de la ville, des espaces mythiques chargés d'histoire et de souvenirs pour les Tiarétiens, sont dans un état des plus délabrés. Des mythiques «Drodj Edhalma» jusqu'au «Drodj Salem» en passant par «Drodj el Medersa», «Drodj Roca», «Drodj Casino», «Drodj Sidi Khaled» ou encore «Drodj Bata», ces véritables monuments, datant pour la plupart de l'époque coloniale et qui ont tous une histoire liée à des personnages ayant marqué la cité et la révolution algérienne, tombent en ruine avec des trous béants, véritable piège pour les usagers. «Ces escaliers ont besoin d'une réhabilitation des plus urgentes», estime Noureddine, «surtout qu'on a su que plus de 350 milliards de centimes ont été dégagés pour des projets d'amélioration urbaine dans la ville de Tiaret, alors pourquoi tous ces escaliers, chers au c?ur des Tiarétiens n'ont pas été intégrés dans ces travaux de réhabilitation '», s'interroge-t-il.