Algérie

Tiaret : Quel avenir pour l'aéroclub '


Faut-il se résigner à dire que l'aviation légère sportive a vécu et se tourner vers la pratique du deltaplane ou de l'ULM, comme nous l'expliquait Khalifa Djillali, un ancien formateur, ou prêter une oreille attentive aux nombreux cris de détresse que n'a cessé de lancer Benouali Aouad, actuel président de l'aéroclub de Tiaret, qui tient mordicus pour que ça vole dans les airs.Cloués au sol depuis 2014, le parc avions actuel composé de 2 zlin monoplaces et d'un zlin quadriplaces en situation R, c'est-à-dire hors service, d'un ULM vétuste abandonné par un ulmiste ayant participé dans le temps à un rallye et d'un planeur de marque GROB ayant peu servi faute de remorqueur, l'aéro-club est en situation de stand-by. Ni reprise timide de l'activité ni externalisation sur fond de v?ux pieux nourris par une partie de la population de Tiaret qui croit aux miracles.
Benouali Aouad, pilote instructeur, bien au fait lui qu'aucun organisme n'est en mesure d'assurer l'entretien pour pas moins de 2 millions de dinars pour une révision moyenne et jusqu'à 15 millions de dinars pour une révision générale nonobstant les frais du carburant y croit mordicus que l'aviation légère est toujours possible pour peu que les responsables locaux viennent à la rescousse.
«Des promesses ont été faites par les responsables actuels et à leur tête le wali mais jusqu'au jour d'aujourd'hui c'est le silence dans les airs», assène Aouad, un homme familier connu pour son amour pour l'aéronef lui qui a tant fait tanguer les c?urs en marge de quelques évènements majeurs dans la région.
Astreint aux servitudes liées aux exigences des CDN (Certificat de navigabilité), aux nécessités d'entretien des machines et aux vérifications officielles des aptitudes à piloter, l'aéro-club de Tiaret, l'un des tous premiers à l'échelle nationale, pourrait entrouvrir des perspectives heureuses si on lorgnait vers d'autres segments d'activités outre le sport et le loisir puisqu'il y a l'agriculture avec les services qui l'impliquent pour l'épandage et la surveillance des forets, entre autres.
Non autorisé à faire dans le lucratif, l'aéro-club qui se targue d'avoir formé plusieurs générations de pilotes dont certains aujourd'hui engagés dans de grandes compagnies risque quand-même de disparaitre alors qu'il n'y a pas si longtemps, il faisait la joie de nombreux Tiaretis.
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