Algérie

Tiaret: Quand l'aéroport va-t-il enfin «décoller» ?



Au moment où par le seul génie d'un groupe de jeunes Algériens, le premier avion sans pilote (une première en Afrique et dans le monde arabe) a vu le jour, sur la terre de l'antique Tihert, son aéroport, parmi les plus importants de tout l'ouest du pays, continue d'être inexploité, à la plus grande incompréhension de la population locale.

En effet, en « jachère » depuis plusieurs années, l'aérodrome de Tiaret, transformé en un aéroport au début des années 2.000, continue de rester inutilisé, malgré les promesses restées sans lendemain de sa réouverture. Construit à coups de milliards pour accueillir la plus grande piste d'envol après celui d'Es-Sénia, la gigantesque infrastructure aéroportuaire est considérée aujourd'hui comme un véritable «gâchis». «Pourquoi personne ne veut bouger le petit doigt pour amener qui de droit à exploiter cet aéroport, rongé par la rouille et les stigmates hideuses du temps qui passe », s'interroge cet entrepreneur qui avoue franchement regretter « l'époque bénie de la défunte compagnie aérienne Khalifa ». « Que font nos responsables et élus nationaux pour sauver un investissement lourd de plusieurs dizaines de milliards, d'une faillite programmée ?» fulmine ce membre de la chambre de Commerce et d'Industrie « Sersou » ?. Le silence « sépulcral » qui pèse, telle une chape de plomb, sur cette gigantesque infrastructure, est vécu comme une « véritable injustice », faite à une wilaya qui a formé dans « son petit aérodrome les premiers pilotes de l'ère de l'indépendance », se souvient encore Rabah, dont le fils cadet poursuit actuellement une formation de pilote de chasse. La « rumeur », un moment a couru annonçant la réouverture de l'aéroport, pour des vols programmés par la compagnie «Tassili Airlines » mais le « rêve » s'est vite évaporé. En effet et après une fermeture qui dure depuis la faillite de la compagnie « Khalifa » la seule qui desservait l'aérodrome de Tiaret après l'abandon de la desserte par « Air Algérie » pour insuffisance de rentabilité, la compagnie « Tassili Airlines », propriété de Sonatrach, avait à maintes reprises, annoncé son intention de commencer à desservir l'aérodrome de Tiaret, à partir du début de l'année en cours. La compagnie « Tassili Airlines » comptait assurer trois vols par semaine entre la capitale et Tiaret avant d'étendre ses dessertes vers plusieurs villes du sud algérien, via la capitale des Hauts Plateaux de l'Ouest. Une « promesse » aujourd'hui vieille de plusieurs années, déplorent nombre d'entrepreneurs et autres hommes d'affaires de la région, pénalisés par un moyen de transport sûr, efficace et surtout important en matière de gain précieux de temps et donc d'argent. Doté d'un salon d'honneur flambant neuf et de chambres d'hôtes très luxueuses, l'aéroport « Abdelhafidh Boussouf » de Aïn Bouchekif avait même, un moment, été sélectionné pour servir de plate-forme à vocation régionale pour accueillir des ateliers de maintenance du pavillon national « Air Algérie » avant que le projet soit abandonné. Outre les hangars d'entretien et de parcage d'aéronefs, l'aéroport de Tiaret est doté d'une piste d'envol de 3.000 m de long sur 45m de large, capable d'accueillir des avions de gros tonnage. « Même les vols programmés à partir de Tiaret vers les Lieux Saints de l'Islam, et qui donnaient un semblant de vie à cet aéroport ont été supprimés pour plonger la ville, dans un profond sommeil », regrette Khaled, un businessman obligé de faire le déplacement jusqu'à Alger pour trois à quatre aller-retour Alger-Damas.




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