Algérie

Tiaret: Quand des enfants sont obligés de faire les poubelles !



? Jeudi 12 décembre. En face d'une école au quartier de «Socoltiar», des citoyens affluent pour s'acquitter de leur devoir électoral. Juste en face de l'établissement scolaire, deux grandes bennes à ordures sont posées à même le sol. Trois enfants plongent leurs mains dans le tas d'ordures à la recherche d'objets à récupérer comme des bouteilles en plastique ou des morceaux de ferraille.La scène déchire le c?ur de certains adultes qui regardent, le c?ur serré, ces bambins obligés de fourrer leur nez dans des monticules d'immondices pour quelques dinars de plus. Et la situation continue d'empirer dans une wilaya qui caracole toujours en tête des wilayas où l'on dénombre le plus grand nombre d'enfants qui travaillent avant l'âge de seize ans. Plusieurs employeurs ont été «épinglés» ces dernières années pour avoir employé des enfants âgés de moins de seize ans.
Tous les jours, des pelotons entiers d'enfants, pas plus haut que trois pommes, ahanant sous la tâche pour rassembler quelques misérables sous à ramener à leurs familles dans le besoin. Le phénomène n'est pas nouveau, mais tous les jours que Dieu fait des «nuées» d'enfants sont observés la tête enfouie dans les poubelles et autres décharges sauvages à la recherche d'un quelconque objet à vendre contre quelques dinars. En nippes, la majorité de ces enfants souffrent en silence de maladies. En raison de la conjoncture économique difficile que vivent certaines franges de la société, des enfants sont souvent obligés par leurs propres parents à travailler pour contribuer à la prise en charge des besoins urgents de la famille. Et malgré plusieurs actions visant à lutter contre le travail au noir des enfants sur le quadruple plan légal, éthique, sanitaire et psychologique, le «phénomène continue à enfler pour prendre des proportions des plus inquiétantes», s'égosillent à rappeler des associations locales impliquées dans la défense des droits des enfants.
Depuis plusieurs années, des militants du mouvement réclament la création de structures pour la prise en charge de ces enfants issus des milieux défavorisés, responsabiliser les parents qui obligent leurs enfants à travailler et surtout intensifier les opérations de contrôle au niveau des établissements et organismes exploitant les enfants de moins de seize ans.
La nécessité de veiller à une application stricte sur le terrain de la réalité de la Convention internationale ratifiée par l'Algérie et relative à la défense des droits et la protection de l'enfance constitue l'autre leitmotiv du mouvement associatif local qui compte même saisir les instances nationales pour attirer l'attention autour de ce fléau qu'il faut éradiquer au plus tôt.


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