Algérie

Tiaret : Polémique autour du barrage de Mechraâ Sfa



Près d'une quarantaine de familles sur près de 400, vivant au village Bekhedda, à proximité du barrage éponyme, à 26 km au nord-ouest de Tiaret, vivent un véritable calvaire pour rallier leurs terres et les champs situés sur l'autre rive de cette infrastructure hydraulique, la première pourvoyeuse en eau de presque toute la région nord de la wilaya.Les éleveurs et agriculteurs trouvent des difficultés pour y accéder pour les besoins de leurs tâches quotidiennes depuis que l'ANBT (Agence nationale des barrages et transferts) a émis une directive interdisant la circulation. De fait, ces agriculteurs et éleveurs ne trouvent plus à quel responsable se vouer.
Avant-hier, dans un reportage diffusé par la radio locale, les habitants du village Bekhada, relevant de la commune de Mechraâ Sfa, se disaient en train d'attendre un geste du chef de l'exécutif, bien que, concèdent-ils, «ce dossier implique une levée d'interdiction ou à tout le moins des mesures réglementaires à même de permettre aux uns et aux autres de vaquer à leurs occupations et d'éviter de porter atteinte».
Le maire, se voulant conciliant et pragmatique, juge néanmoins que «la situation est inextricable, mais pas insoluble, pour peu que l'ANBT, d'un côté, et ses concitoyens, de l'autre, fassent preuve d'un haut sens de responsabilité». Et d'ajouter que le wali a été saisi de cette affaire.
D'autres sources croient savoir que l'interdiction d'accès a été dictée par l'anarchie qui s'est instaurée autour de cette infrastructure. «Trop souvent, expliquent-ils, des plaisantins, au motif d'aller vers les champs, s'adonnent plutôt à leur hobby, sans se soucier du devenir du barrage, alors qu'ils concourent par leurs actes à sa dégradation».
Au-delà de cet aléa de taille, qui n'incite pas à l'optimisme, certains ont pris le pli de contourner le barrage et accèdent à leurs terres en faisant un long détour, et d'autres, tout en louant le travail qu'effectue l'APC actuelle, qui a réalisé la voie, l'aménagement urbain, la réhabilitation du réseau d'assainissement, entre autres, évoquent un autre sujet sensible : celui de l'indisponibilité de poches foncières pour l'implantation d'habitat type rural individuel ou groupé, tant des personnes qui se prévalent d'être des propriétaires ne posséderaient même pas d'actes ou de documents. Une situation qui met dans la gêne l'APC.
Loin de constituer un cas isolé, l'indisponibilité du foncier dans certaines contrées, à l'exemple de la commune voisine Si Djillali Benamar, ne favorise pas un développement harmonieux dans ces communes rurales et leurs immenses terres fertiles, quand on voit l'Etat consacrer d'énormes crédits pour booster l'économie.
On citera, à titre d'exemple, la réhabilitation du chemin de wilaya numéro 3 reliant Djillali Benamar au fin fond du territoire et l'implantation d'équipements longtemps rêvés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)