Tiaret: Plusieurs actions de protestation

C'est un mécontentement généralisé qui marque la rentrée sociale des plus chaudes avec des mouvements de protestation enregistrés dans de nombreuses communes de la wilaya.En effet, samedi à Sougueur, deuxième plus grand centre urbain de la wilaya, les habitants du quartier « Deuxième Tranche » ont fermé la route pour protester contre le retard accusé dans les travaux d'aménagement de la cité, en matière de réseau d'assainissement et de réseau routier notamment. A Oued Lilli, au nord de la wilaya, des habitants ont également fermé la route hier dimanche, pour dénoncer le retard accusé dans le raccordement au réseau de gaz naturel d'une partie de la ville, exigeant la présence du wali en personne. A Ksar Chellala, à l'extrême-est de la wilaya, des parents d'élèves expriment leur colère depuis la rentrée scolaire pour réclamer la réhabilitation de trois écoles primaires dans un état de décrépitude avancé et la surcharge des classes, jusqu'à 55 par salle de cours, dénoncent-ils. Même topo pour l'école « Mohamed Mezhoud » de Tiaret qui menace ruine, suscitant une vive inquiétude chez les parents d'élèves qui réclament sa fermeture pure et simple. A Mellakou, Mechraâ-Sfa, Rechaïga, Faïdja, Aïn Dheb, autant de localités où les populations se sentent abandonnées à leur sort, dénonçant le manque de réactivité des autorités locales en matière de satisfaction des besoins essentiels des populations.
Le chômage, l'autre drame que vit la jeunesse locale, est également montré du doigt, avec des groupes de jeunes qui observent régulièrement des sit-in devant le siège locale de l'ANEM pour réclamer un emploi qui semble relever du rêve impossible à réaliser dans une wilaya où le chômage des jeunes est parmi les plus importants du pays. Le tout au milieu d'une ambiance des plus délétères avec des scandales à répétition qui secouent la wilaya, avec plus de quarante (40) personnes écrouées depuis début septembre pour diverses affaires de détournement et de mauvaise gestion.