Algérie

Tiaret - OFFICE NATIONAL DU DÉVELOPPEMENT ÉQUIN ET CAMELIN: Les travailleurs montent sur leurs grands chevaux



Tiaret - OFFICE NATIONAL DU DÉVELOPPEMENT ÉQUIN ET CAMELIN: Les travailleurs montent sur leurs grands chevaux


Sans salaire depuis 21 mois et en grève illimitée depuis plusieurs semaines, les 100 travailleurs de l’Ondec (Office national du développement équin et camelin) de Tiaret ne cachent pas leur colère face au peu d’empressement montré par les autorités à mettre le holà à leur calvaire. Dans un communiqué rendu public par leur section syndicale, ces derniers se disent frustrés par le mutisme que continuent à afficher les responsables concernés, les autorités locales et leur tutelle, à leur égard.

Dans la foulée, les protestataires ont dénoncé l’“indifférence” du directeur général par intérim qui, selon les rédacteurs du communiqué, ne fait pas montre de volonté à prendre les choses en main.

D’autres points ont été cités dans le même document, à savoir l’état catastrophique du cheptel qui est mal alimenté, des sanctions abusives dont sont victimes certains travailleurs, la menace de saisie des chevaux par la Cnas en contrepartie des cotisations qui ne sont pas honorées et qui dépassent 6 milliards de centimes…

“Pauvres pères de famille que nous sommes, nous ne savons plus à qui nous adresser, sachant que nous avons usé de toutes les voies possibles et toutes les portes nous sont fermées”, a lâché un des travailleurs.

“Après plusieurs correspondances envoyées à qui de droit, dont la dernière a été adressée au président de la République, nous estimons qu’il est temps de faire entendre notre voix par une action plus radicale qui ira jusqu’à sceller les portes de l’entreprise”, a confié le représentant syndical Sid Ahmed, qui se dit outré par le mépris des responsables concernés qui, selon lui, n’ont pas bougé le petit doigt afin de régler leur situation.

Par ailleurs, lors d’une assemblée générale tenue à la fin de la semaine dernière, les travailleurs ont interpellé le ministre de l’Agriculture, par le biais de son secrétaire général, pour se pencher sur leur situation, non sans s’attaquer à la SCHPM (Société des courses et du pari mutuel) qui est, selon eux, la source de tous leurs maux.


SALEM REMANE


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