Tiaret - Lutte contre les décharges sauvages: A quand un schéma directeur?

Après avoir longtemps été engloutie sous les tas d’immondices, la ville est expurgée de ses scories.

Tiaret, chef-lieu d’une wilaya exsangue, se débarrasse, peu à peu, de cette image hideuse qui la défigure et lui colle à la peau.

Après avoir longtemps été engloutie sous les tas d’immondices, la ville est expurgée de ses scories. Pas toutes il est vrai, à la faveur d’une longue campagne menée tambour battant par les pouvoirs publics locaux depuis le mois d’octobre dernier.

Une campagne conduite sous la houlette du secrétaire général de la wilaya en personne sur instruction du chef de l’exécutif local qui a contribué à enlever pas moins de 400 tonnes de déchets et autres matières ici et là déposés aux quatre coins de la cité, au gré des humeurs et d’un incivisme criant.

On ne s’attardera pas sur les chiffres ressassés à travers un communiqué officiel de la wilaya tant ils restent l’expression d’une volonté affichée.

Plusieurs secteurs en plus de la mobilisation de pas moins de 381 agents y ont contribué.

La ville qui s’étale sur plus de 2000 ha et qui comptabilise des centaines de quartiers n’est pas totalement servie pour autant tant les moyens dont dispose l’assemblée populaire communale restent insuffisants d’où la nécessité de doter la ville d’un schéma directeur d’enlèvement des ordures ménagères. Un schéma qui dort malheureusement et pour l’heure dans les tiroirs de la mairie en dépit du temps pris pour sa confection par d’anciens élus.

Incivisme criant

L’action menée dernièrement a suscité la fierté des citoyens mais ne s’inscrivant pas dans la durée elle risque de retomber dans les ornières.

Au sens propre comme au figuré. De l’avis de nombreux concitoyens, c’est l’éradication, presque totale, du marché informel qui a donné cette envie de rendre à la ville de Sidi Khaled sa splendeur.

Une splendeur qui devra bien sûr commencer par les citoyens eux-mêmes en faisant la leur la règle édictée par les responsables du parc communal : «déposer les déchets de 18 heures jusqu’à 21 heures» non sans impliquer la femme. Celle-ci doit «non seulement inculquer le civisme mais apprendre aux enfants les règles de conduite».

Les responsables comptent dans une seconde phase sensibiliser mais aussi impliquer la police d’urbanisme à ceux qui enfreindront délibérément cette option.

Les objectifs visant en définitif à «améliorer le cadre de vie des citoyens par l’adoption des mesures suivantes: instauration de mesures fiscales dissuasives pour faire cesser la production des sachets en plastique et assouplissement des procédures pour permettre la professionnalisation de la gestion des déchets par la concession aux privés».

Fawzi Amellal