Algérie

Tiaret : Les travailleurs de la jumenterie sans salaire



Le mois sacré du Ramadhan pointe et avec lui les craintes des dizaines de travailleurs de l'Office national de développement de l'élevage équin et camelin (Ondeec) qui «n'ont pas reçu leur salaire pour le 3e mois consécutif», fait savoir une source au niveau de cette entité, dont le siège social est basé à Tiaret.Les travailleurs, qui ont cru souffler un tant soit peu, en janvier 2016, à la suite du versement à l'Ondeec par la Société des courses et du Pari mutuel (SCHPM) de 14 sur les 70 milliards de créances détenues, ont déchanté, car, après paiement de quelques mois de salaires et de dettes auprès des impôts, CNAS et autres organismes, on est revenus à la case départ.
Les méthodes de gestion n'ont pas changé et, pis encore, la SCHPM ne verse plus la quote-part des 9% dus au titre des courses sur les hippodromes. L'Ondeec, créé en 1986, dans le sillage des premiers Salons du cheval que Tiaret avait l'honneur d'organiser pour soutenir la promotion de la filière équine, s'est retrouvé sous l'emprise d'un carcan bureaucratique et de l'absence d'une politique claire de sa tutelle, le ministère de l'Agriculture.
Au lendemain de la longue visite qu'a effectuée l'ex-ministre, et surtout sa déclaration, attestant «vouloir produire une nouvelle politique à même de révolutionner la donne dans le monde équin», n'a été que propos de circonstance, car «l'Ondeec, qui a vu s'annuler les 9% par la Société des courses sans alternative et qui continue de fournir des prestations sans rapport avec la réalité des tarifs imposés chez le privé et dans d'autres organismes, continue de voir ses recettes chuter drastiquement».
A titre d'exemple, l'office, qui continue de percevoir 3000 dinars la saillie d'une pouliche, au lieu des 50 000 dinars que fixent d'autres prestataires, n'arrive pas à joindre les deux bouts. Une situation qui perdure et qui se recycle, quand bien même il y eut injection de petits pactoles, comme l'année passée, où les 40 millions de dinars aveint suffi à colmater les brèches et verser leur salaire aux 84 employés, dont 34 de la direction générale à Tiaret.
Intervenant dans un contexte lié au remaniement ministériel qui a touché le MADR, seule une décision du nouveau ministre pourrait valoir l'éclaircie, à moins de vouloir asséner un coup fatal à cet office qui demeure l'état civil du cheval en Algérie.


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