Algérie

Tiaret Les travailleurs de l'ONDEEC en détresse



Les travailleurs, au nombre d'une centaine,de l'office national de développement des élevages équins et camelins, quiobservent une grève de la faim illimitée depuis le 30 octobre dernier, voientleur situation prendre une autre tournure au moment où «devant notre drame, uneindifférence générale nous est témoignée», est-il écrit dans une longueplaidoirie adressée par le syndicat au ministre de l'Agriculture et duDéveloppement rural, M. Saïd Barkat. En effet, les travailleurs de l'ONDEEC, enradicalisant leur mouvement, entendent, selon le secrétaire général de lasection syndicale, M. Hallouz Feghoul, interpeller les autorités centrales surla «situation d'impasse» à laquelle est arrivé l'office avec «(...) uneinjustice qui dure depuis quinze ans» est-il écrit, noir sur blanc, dans lalongue lettre adressée au ministère de tutelle. «Le cheval ne représentant pasaujourd'hui une plus grande importance que la pomme de terre (...), cepatrimoine civilisationnel, culturel et religieux ne doit pas, pour autant,mourir d'inanition alors qu'il est le socle sur lequel doit reposer tout lemonde agricole et rural» est-il encore souligné dans la lettre dans laquelleles travailleurs réclament le paiement de cinq mois de salaire et le versementpar la SCHPM de la quote-part revenant de droit à l'ONDEEC. Lesecteur de l'élevage équin, plus que jamais menacé d'une «disparitionprogrammée», se trouve dans une situation «d'autant plus floue que les texteslégislatifs régissant le secteur sont obsolètes depuis longtemps déjà».Transformé en EPIC, l'office national des élevages équins et camelins qui a vuson siège transféré à Alger ne survit plus qu'avec 9% des rentrées financièresdu pari mutuel urbain, lui-même tributaire de nombreux impondérables, soulignele secrétaire général de la section syndicale de l'office. Le transfert dusiège, qualifié de «hold-up» par les travailleurs de l'ONDEEC, n'ayant pasréussi à régler les problèmes, la centaine d'employés répartis sur plusieursrégions du pays demandent au ministère de tutelle une «intervention urgente etimpartiale» pour le paiement des arriérés de salaire, la révision du statut del'office, le maintien du siège à Tiaret et la prise en charge par le Trésorpublic du lourd passif en matière de dettes fiscales et parafiscales, des«revendications seules à même de nous permettre de suspendre notre grève de lafaim qui a déjà entamé gravement la santé de plusieurs travailleurs», est-il,enfin, écrit dans l'appel de détresse lancé par les grévistes aux autorités àAlger.


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