Alors que le mercure continue de chuter, ces derniers jours, pour
atteindre des valeurs négatives pendant la nuit, la demande sur ce produit
stratégique qu'est le gaz butane se fait de plus en plus sentir au point qu'une
rumeur colportée de bouche à oreille, faisant état d'un prochain manque de ce
produit indispensable, a grandement fait paniquer la population qui s'est ruée,
ces derniers jours, vers les points de vente alors que l'hiver est encore là
pour plusieurs semaines.
Une « rumeur » qui a amené le directeur du district GPL de Tiaret à
démentir fermement ce qu'il a appelé de « fausses informations », ajoutant que
« le stock vrac en gaz butane est largement suffisant pour satisfaire la
demande », a-t-il affirmé.
Le même responsable a également indiqué que les « capacités de production
et de moyens de transport du centre d'enfûtage de Tiaret sont suffisants pour
couvrir toute la demande relevant de notre district qui couvre toute la wilaya
de Tiaret jusqu'à Aflou, dans la wilaya de Laghouat, en
passant par la wilaya de Tissemsilt ». Mais si
réellement, aucune pénurie en gaz butane n'a encore été constatée sur le
terrain, le manque de carburants comme l'essence super et le sans plomb se fait
sérieusement sentir partout dans la wilaya de Tiaret, comme c'est le cas à Ksar
Chellala et Hamadia où «
pratiquement aucune goutte d'essence n'est disponible », selon les témoignages
de chauffeurs de provenance de la région. Samedi, à Tiaret-ville,
de longues chaînes étaient visibles devant les stations-service, amenant
certains automobilistes à user de toutes les ruses pour arriver le premier
devant le pompiste, non sans provoquer des esclandres regrettables. « Tout le
monde veut le plein alors que certains n'utilisent même pas leurs véhicules, fulmine
un pompiste employé d'une station-service à la sortie de la ville. « Si la
situation persiste, il n'y aura plus aucune goutte d'essence d'ici au week-end
prochain », renchérit un gérant d'une station-service, parmi les plus
importantes du chef-lieu de wilaya.
Les quelques rares stations-service du centre-ville avaient, vendredi, leurs
pistolets tournés vers le bas, comme pour signifier aux automobilistes, les
nerfs à fleur de peau, que les cuves sont à sec. Du côté de Frenda et Aïn Dheb, la pénurie est encore
plus perceptible, à en juger par les automobilistes qui viennent jusqu'à Tiaret
en quête de quelques litres d'essence, prenant le risque et de tomber en panne
sèche et de passer la nuit à la belle étoile.
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Posté Le : 23/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com