Algérie

Tiaret : Les protestations se multiplient dans le secteur du logement



Tiaret a vécu mercredi dernier au rythme des protestations citoyennes à propos du relogement.Du côté de Karman (ex- Faidherbe), les contestataires qui «s'impatientaient contre les lenteurs mises par l'APC du chef-lieu de wilaya dans la distribution de lots de terrain promis», ont carrément obstrué la RN14 à la sortie est de la ville en allant vers Alger.
Les habitants du quartier Mohamed Chaib, plus connu par «El Battoir», ont organisé un mouvement de protestation devant le siège de la wilaya dans une quête de relogement. Les jeunes de ce quartier sont redescendus obstruer le carrefour dit du rond-point de Mechraa-Sfa.
A midi pile, toute la circulation routière a été bloquée en cet endroit. Grosses pierres, objets hétéroclites étaient ramenés et déposés sur la voie. Sur une large banderole élaborée à la hâte, on a transcrit «Les habitants de cité Chaib exigent le relogement».
En effet, ce sont 126 personnes à être concernées après un dernier recensement. Les usagers du transport venant de et vers Frenda, ceux à destination de MechraaSfa et Tagdempt et tout au long des boulevards Kaid Ahmed et Khouidmi Abdelkader et rue Moulay Nadjem ne pouvaient circuler.
Il s'en est suivi une grande fébrilité et certains en allaient en venir aux mains avec d'autres citoyens qui voulaient forcer les barrages de fortune inopinés et qui causaient des désagrément.
Une atmosphère délétère s'en est suivie. Certains esprits se sont surchauffés, mais ont été calmés par d'autres plus sages. L'un des jeunes manifestants, logeant chez ses beaux-parents à «village Sbagnoul» nous parlait de son calvaire que nous connaissions d'ailleurs.
Avec sa petite famille, il frise la dépression. Son problème reste le relogement, car il n'est pas au bout de ses peines. Un autre nous explique : «Cela fait des mois qu'on nous promet le relogement mais en vain.»
Des éléments de la police ont accouru, mais on leur a dit «qu'ils ne lèveront l'ancre que si le wali vient discuter avec les protestataires». Contacté, Boutheldja Abdelkader, maire d'obédience FLN, dit «ne pas comprendre l'attitude des uns et des autres».
Et d'ajouter : «Pour les gens du bidonville de Karman il y a manipulation», car d'après cet élu «après le recensement initial et des études de pas moins de 240 recours, l'APC a souscrit à la décision prise en assemblée d'octroyer 120 mètres carrés de terre et une aide de 700 000 DA à chacun des 950 bénéficiaires».
Pour le premier cas comme dans l'autre, la problématique du relogement dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire pâtit des conséquences du populisme.
Les candidats qui attendent l'affichage d'une liste de plus de 2000 bénéficiaires de logements devront encore patienter, car le nouveau wali qui déclarait «prendre du temps pour ne léser personne», risque d'accentuer le désarroi de ces populations.
Pour citer Chaib : «La solution dépendra en partie du feu vert d'Alger», car depuis le recensement de l'habitat précaire dans la wilaya, le programme a été consommé, livré et ses bénéficiaires relogés.


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