Tiaret : Les producteurs de lait en colère

L'introduction d'un nouveau dispositif à l'intention des producteurs et d'éleveurs de la filière bovine notamment l'obligation de présenter un numéro d'identification fiscale (NIF) entre autres auprès des services des unités de production laitière a fait réagir beaucoup de personnes.Mercredi, des dizaines de producteurs, éleveurs et collecteurs de lait cru ont organisé un mouvement de protestation devant l'unité lait Sidi Khaled sise dans la zone industrielle et relevant du groupe Giplait pour «dénoncer les nouvelles mesures édictées» tout en «refusant de fournir le lait» et en prétextant dans la foulée «le refus de ce partenaire public de les approvisionner en cultures fourragères notamment le son».
Sur près de 21 000 litres de lait que les 28 collecteurs affiliés devaient ramener quotidiennement à l'usine, il n'y en a eu que 9000 mercredi causant une petite perturbation dans la production et dans les approvisionnements. La situation a valu une rencontre d'urgence au niveau des services agricoles et réunissant les représentants de la direction du commerce, celui des impôts et quelques représentants des 340 producteurs recensés.
Rencontre ponctuée par «un gel temporaire de la mise en application du dispositif en attendant l'inscription des acteurs impliqués dans le nouveau dispositif». Selon un cadre de l'unité lait Sidi Khaled contacté par El Watan pour connaître les dessous de cette grogne, l'on saura que «l'unité publique a pris sur elle, quatre années, durant de faciliter la tâche aux producteurs en travaillant pour leur compte en leur fournissant du son jusqu'à déduction des dettes lors de perception de dus».
Approche qui a plus ou moins fonctionné au grand bonheur des producteurs jusqu'à l'éclatement d'une énième affaire induite dans la foulée d'enquêtes de la Gendarmerie nationale sur les normes de fabrication de lait de poudre subventionné qui ne seraient pas respectées ainsi que sur de prétendues spéculations sur les produits fourragères que l'ex Orolait avait pris l'habitude d'acquérir chez l'ONAB.
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