Algérie

Tiaret : les femmes ne consultent un médecin qu'à un stade avancé du cancer Tiaret : les autres articles



«95% des femmes atteintes du cancer du sein se présentent au centre de dépistage à un stade avancé (métastase)», affirme un
spécialiste qui intervenait avant-hier au niveau de l'ODEJ (Office des établissements de jeunes).
La Journée mondiale de la Santé a été consacrée cette année au cancer du sein, présenté comme étant la 2e cause de mortalité chez les femmes après le col de l'utérus. La rencontre s'est tenue en présence de femmes qui témoignaient sans gêne pour dire enfin qu'un tabou vient d'être cassé en la matière. Présents en tant que communicants, hématologue, radiologue et médecin ont joint leurs voix pour dire «la nécessité du dépistage précoce non sans sensibiliser les femmes à se prendre en charge en leur inculquant cette culture de l'autopalpation». Le problème, diront les concernées, est «le nombre réduit de centres à travers le pays». Il en existe quatre à travers l'Algérie (Constantine, Alger, Blida et Laghouat). Les femmes de la région de Tiaret doivent passer par le centre régional, très éloigné de Laghouat, à plus de 500 km.
Pour un rendez-vous, la patiente devra attendre au moins deux à trois mois avant d'être prise en charge qu'aggravent l'absence de mammographies et d'une radiothérapie. Cela n'a pas empêché la CNAS (Caisse nationale d'assurance sociale) de recevoir 400 demandes sur une population ciblée de l'ordre de 80 000. «Sur les 50 rendez-vous qui ont pu être finalisés, les résultats de 27 femmes dépistées ont abouti», dira M. Khemissi Djamel, directeur de cet organisme. «Très peu si l'on veut réellement lutter sinon atténuer ce mal qui ronge la société», ajoute, dépité, une autre intervenante.
Nonobstant ces aléas, la journée d'études a été bénéfique puisqu'elle est destinée à «sensibiliser cette frange de la population et inciter les femmes à se faire dépister précocement pour éviter les conséquences du cancer», dira M. Mourad Benameur. La journée, en plus des communications sur le thème, a été ponctuée par la projection d'un documentaire où l'on initie la femme à la prise en charge. D'un point de vue psychologique, «la femme doit bien vivre sa maladie au-delà des regards que la société porte sur elle». Notre interlocuteur dira que «cette journée est un prélude au lancement d'une caravane qui va sillonner les régions rurales pour apprendre aux femmes la nécessité de l'autopalpation et du dépistage précoce».


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