Disparues du «décor» de la ville depuis
longtemps, les charrettes sont de retour, avec tout ce qui cela induit pour
l'image dégradée d'une capitale en proie à une extension anarchique mais
surtout en perte de ses repères «égarés».
En effet, depuis plusieurs jours déjà, des
charrettes tractées par des baudets refont leur apparition dans des quartiers
de la ville pour proposer, qui des fruits et légumes, qui des melons et autres
pastèques, qui de l'eau de javel en vrac. Pourtant, interdites de circulation
en vertu d'un arrêté communal datant de plusieurs années, les voitures
hippomobiles bravent l'autorité publique et reviennent dans la ville pour
redonner d'elle l'image hideuse d'un grand bourg.
Comble de l'ironie, vendredi encore, au
niveau du populeux quartier de «Sonatiba» au sud de
Tiaret, une charrette lourdement chargée de fruits et légumes a heurté
frontalement un véhicule flambant neuf appartenant à un émigré venu passer
quelques jours de vacances dans sa ville natale. Ce dernier, comme sonné par le
«mauvais spectacle», a assisté médusé à la scène, préférant prendre sa voiture
endommagée et fuir loin sans même demander réparation.
Nouveau «moyen de locomotion» pour les
commerçants ambulants, les baudets connaissent un renchérissement de leurs prix,
constaté par tous ces derniers jours, au point que d'aucuns, flairant le «bon
filon», capturent dans la nature ces bêtes de somme pour aller les revendre au
prix fort dans les marchés à bestiaux de la région.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com