Algérie

Tiaret : Le wali annule la mise en location du centre équestre



Le chef de l'exécutif local n'a pas mis beaucoup de temps pour réagir à la polémique suscitée par l'opération de location du centre équestre Emir Abdelkader de la ville de Tiaret.Il a, en effet, décidé d'annuler carrément l'adjudication par voie de soumissions cachetées, dont l'ouverture des plis était prévue dimanche 18 mars à 14h au siège de la wilaya. «La procédure a consisté en la mise sur pied d'une commission interne qui a procédé à l'ouverture des plis et en remettant les chèques de cautionnement aux soumissionnaires», dira Hadj Saïdi, directeur des Domaines contacté par El Watan.
A vrai dire, le wali, Abdeslam Bentouati, en prenant cette décision n'a pas voulu heurter la sensibilité de ses administrés. «Il a été jusqu'à recevoir une grande délégation de jeunes, dont des cavaliers, qui disaient craindre pour l'avenir du monde équin à Tiaret, fief du cheval barbe, de la fantasia et des sports équestres, et dont certains détiennent des titres nationaux et même mondiaux», dira une source au fait du dossier.
Bien située à la sortie nord de la ville, l'infrastructure que les Tiarétis affublent du titre de «petite jumenterie» serait une annexe du haras national Chaou-Chaoua et demeure un lieu privilégié et une destination de choix pour les flâneurs et les amoureux du cheval dans la région. S'étalant sur plus de 3 hectares, le centre équestre est actuellement géré par une association éponyme. Ses activités intenses, et surtout son palmarès, le classent parmi les premiers des 26 centres du pays, si ce n'est le premier.
La tentative des pouvoirs publics de lui valoir un statut à travers sa location a échoué. L'opération n'a pas été bien mûrie ou est-ce dû aux rivalités sournoises ' On n'en sait rien, bien que même la Fédération équestre algérienne, à travers une longue lettre adressée aux pouvoirs publics locaux et centraux, signée de son président, Metidji Zoubir M'hamed, et datée du 15 mars 2018, suggère au cas où la décision sera maintenue «de faire bénéficier la FEA de la priorité, en prononçant en notre faveur la concession de la dite infrastructure avec des conditions privilégiées à définir, et ce, en qualité d'entité nationale reconnue d'utilité publique par décret présidentiel n° 87-16 du 13 janvier 1987».


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