Algérie

Tiaret: Le filon de l'économie forestière



La région de Tiaret, par sa grande superficie, son relief et son emplacement géographique comme capitale des Hauts plateaux de l'ouest, située à équidistance entre les wilayas de l'Oranie et l'algérois et tout près des zones steppiques au sud, est une région qui reste à développer, malgré ses atouts naturels et ses vastes plaines très variées sur le plan pédologique, la culture céréalière et l'élevage ovin. Selon Lakhdar Chouikhi, paysagiste de renom et vice-président de l'association nationale de l'agriculture de montagne (ADAM), «les pouvoirs publics gagneraient à booster le développement de cette région, véritable grenier de l'Algérie, et relancer l'investissement dans le domaine de l'agriculture de large consommation, à l'exemple des céréales, l'élevage, la pomme de terre avec le laboratoire de semence dans la commune de Sebaïn pour la multiplication des tubercules, la tomate industrielle, l'oignon, les haricots verts et les fruits de Rechaïga comme la pomme, les variétés de pêches, les abricots, le raisin de table et de transformation, l'olive de table et l'huile d'olive ». Et d'ajouter que «sur le plan forestier, on observe un immobilisme qui inquiète: cet espace floral et faunistique est mal exploité dans le cadre d'une économie forestière puisqu'on produit seulement du charbon de bois à titre informel par les riverains, un produit destiné aux restaurants pour les grillades qui se sont multipliés ces derniers temps ». Dans ce contexte et en se basant sur la loi de la concession à usage d'exploitation au profit des jeunes fraîchement sortis des universités, pour la filière agronomie surtout, il plaide pour leur attribuer des parcelles de terre sur des périmètres aux piémonts des montagnes pour la culture et la promotion des plantes aromatiques et médicinales. «Afin d'aider à la création des emplois verts, en vertu d'un cahier de charges, les jeunes investisseurs se chargeront de développer et produire de la menthe, la lavande, du safran, la sauge, le romarin, l'origan par leur transformation en huiles essentielles pour le marché local, et ainsi mettre fin à l'importation de ces produits», préconise le paysagiste et vice-président de l'ADAM.L'apiculture est aussi un créneau porteur pour les jeunes, le miel produit de la forêt par excellence, est de meilleure qualité multi-florale et très demandé par les thérapeutes et les malades.
Ces actions, de nature écologique, contribueront à protéger les forêts et préviendront les feux de forêts. «Cet espace naturel et vital sera donc prémuni des déprédations et autres actions néfastes qui ont dénaturé notre patrimoine sylvestre », plaide Lakhdar Chouikhi, soulignant l'importance de réhabiliter les maisons forestières et associer les services de l'hydraulique pour le captage de sources pour abreuver la faune et constituer des réserves d'eau en cas d incendie. «Les fermes pilotes doivent également s'intéresser aux variétés des arbres fruitiers rustiques tels l'amandier, le pistachier en créant des laboratoires de recherche avec l'université ‘Ibn Khaldoun' pour créer des variétés de haute qualité et en même temps contribuer à la création des pépinières et apprendre aux jeunes les techniques de taille et d'entretien de leurs vergers», détaille la paysagiste.


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