Empêtré dans des problèmes de trésorerie
depuis plusieurs années, l'office national des élevages équin et caprin dont le
siège social est basé à Tiaret se dirige tout droit vers une dissolution pure
et simple qui sera prononcée par décret exécutif dont la promulgation est
prévue prochainement, a-t-on appris de source responsable locale. En effet et
malgré les missions de service public qui sont statutairement dévolues,
l'ONDEEC n'arrive plus à faire face à ses graves problèmes de trésorerie au
point où sa centaine de travailleurs sont sans salaire depuis plus de six mois.
Le nÅ“ud gordien pour cet office réside, selon les représentants des
travailleurs, dans le «refus» de la Société des courses hippiques et du pari
mutuel (SCHPM) de verser la quote-part de 9% de ses revenus revenant de droit à
l'ONDEEC».
La centaine de travailleurs des 22 stations
de monte réparties sur le territoire national, se trouvent dans des conditions
sociales intenables, ce qui constitue l'autre motif de courroux du syndicat qui
se dit «prêt à toutes les éventualités» pour sauver les emplois menacés. Et si
des ressources financières plus ou moins suffisantes sont allouées par les
pouvoirs publics pour l'achat de nouveaux chevaux de race et l'entretien des
autres chevaux propriété de l'office, «le même sort ne nous est pas réservé»,
trouve le courage d'ironiser un syndicaliste visiblement très remonté, ajoutant
que certains travailleurs cumulent jusqu'à cinquante millions de centimes
dettes pour subvenir aux besoins de leurs familles qui ne mangent même plus à
leur faim.
Cette situation des plus difficiles que vit
l'ONDEEC, depuis plusieurs années, a amené des cadres, parmi les plus
compétents, à quitter l'office pour d'autres secteurs d'activité, déplore
encore notre interlocuteur. Et malgré les nombreuses correspondances adressées
sous le sceau de l'urgence aux autorités centrales du pays dont le ministère de
l'Agriculture et du Développement rural, la promesse du Premier ministre pour
le paiement des arriérés de salaires pour les travailleurs du secteur étatique
avant le 1er juillet dernier, «aucun sou ne nous a été versé alors que nous
nous trouvons à quelques jours seulement d'échéances sociales auxquelles nous
ne pouvons faire face», se plaint un travailleur dont le salaire ne dépasse
guère le SNMG. Et en attendant qu'une solution soit trouvée pour le paiement
des arriérés de salaires des travailleurs, une «dissolution de l'office est
prévue pour être remplacé par un nouvel établissement à caractère public dont
les missions seront définies ultérieurement» a indiqué lundi au «Quotidien
d'Oran» une source responsable locale.
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Posté Le : 25/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com