Algérie

Tiaret La ville étouffe



Le chef-lieu de la wilaya de Tiaret souffre, actuellement, d'un véritable congestionnement en matière de circulation, dû essentiellement à l'absence d'un plan de circulation et de transport, à l'inexistence de parkings de stationnement susceptibles de répondre aux besoins des usagers et du parc automobile. En effet, avec l'accroissement permanent des habitants et du parc automobile, la ville de Tiaret a atteint un seuil de saturation qui a rendu sa gestion plus que complexe. La dynamique des nombreuses cités de la capitale de la wilaya a engendré des flux importants de circulation qui ne correspondent plus aux réseaux routiers. Une étude, actuellement menée par le bureau d'études «URBATIA», tant au niveau du plan d'aménagement de la wilaya (PAW) que des plans directeurs d'aménagement urbain (PDAU) a mis en exergue une autre particularité de Tiaret, à savoir l'absence d'un réseau routier dans l'ancienne ville, noyau du tissu urbain qui demeure trop petit par rapport à l'ampleur du développement de la ville, note-t-on. L'autre constat est que la grande majorité des équipements socio-éducatifs, administratifs et commerciaux sont implantés dans l'enceinte de l'ancienne ville. L'afflux inévitable vers le centre-ville a, pour conséquence, de compliquer davantage les problèmes de circulation et de stationnement et confère un aspect d'étouffement à la cité, surtout au niveau du carrefour «d'El-Blaça», véritable coeur battant de l'ancien Tiaret. Cette situation pose, estiment les spécialistes, une équation des plus complexes: faut-il supprimer le stationnement et provoquer du coup la mort lente du commerce? La réponse, selon les mêmes spécialistes, est la nécessité absolue de respecter scrupuleusement l'étude urbanistique et réfléchir par deux fois aux conséquences de la réalisation d'un équipement avant de lancer les travaux. La réalisation de nombreuses pénétrantes et autres voies de maillage n'a pas, pour autant, réglé le problème de saturation du noyau de la ville tant l'activité commerciale demeure essentiellement concentrée dans ce «ventre mou» de la capitale de la wilaya. L'ouverture de commerce sur les places publiques provoque aussi les stationnements interdits et réduit, par conséquent, la fluidité du trafic à l'exemple «affligeant» de la cité «Volani», transformée en un véritable goulot d'étranglement aussi bien pour les riverains que pour les automobilistes. La «solution de facilité», souvent utilisée par les pouvoirs publics locaux, est la pose de plaques d'interdiction de stationnement ou de sens interdit, une «interdiction» souvent foulée aux pieds par des automobilistes. De ce fait, le problème de circulation et de stationnement ne peut être réglé sans une conception convenable de l'urbanisation de toute la ville. La récupération des espaces libérés, systématiquement utilisés pour l'injection de chantiers d'habitat, aurait pu permettre la réalisation de projets intégrés avec, pour effet attendu, le règlement des problèmes de stationnement du centre-ville. Le déménagement des centres administratifs et économiques vers la périphérie de la nouvelle ville demeure aussi une solution prônée pour le désengorgement de la partie centre de Tiaret. Pour ce qui est, enfin, du transport urbain, il s'agirait, avant tout, de définir sa stratégie et bannir à jamais les «rafistolages» en cours jusque-là. Doit-on éliminer un transport collectif encombrant, polluant et «chahutant» gravement l'image et l'aspect général de la ville de Tiaret au profit de moyens de locomotion plus modernes, plus propres et adaptés aux nouveaux besoins de l'antique Tihert? Là demeure toute la question pour un chef-lieu de wilaya parmi les plus peuplés de tout l'Ouest du pays.


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