Les protestataires dénoncent l?injustice qu?ils estiment « subir depuis quinze années sans qu?on ne prenne conscience qu?un Office d?envergure nationale est en train de périr ». Trente et un travailleurs de l?office national de développement de l?élevage équin et camelin (ONDEEC?Tiaret), sur la centaine de grévistes de la faim à l?échelle nationale, poursuivaient toujours, hier, leur mouvement déclenché depuis mercredi dernier en signe de protestation contre les « salaires impayés depuis six mois ». Les protestataires, cloîtrés dans des bureaux dans un bâtiment à la cité Volani, en dépit des signes évidents de fatigue, dénoncent l?injustice qu?ils estiment « subir depuis quinze années sans qu?on ne prenne conscience qu?un office d?envergure nationale est en train de périr ». Les rédacteurs de la lettre destinée au ministre de l?agriculture, Said Barkat, déclarent : « Le cheval, ne constituant qu?un objet d?offrande pour un visiteur d?exception ou de parade pour le divertir au rythme d?une fantasia colorée de selles et de fusils, ne peut certes pas rivaliser avec l?intérêt qu?on porte à la pomme de terre ou à la céréaliculture mais, au moins, il pourrait jouir d?une reconnaissance comme partie indissociable de l?agriculture et de notre patrimoine culturel et religieux et reposer ainsi sur des assises solides permettant à son élevage de se développer sans contraintes à l?instar de tous les élevages équins des autres pays ». L?ONDEE qui s?est muée en ONDEEC vit une crise intenable depuis que la société des courses ne verse plus, depuis quinze ans, la quote-part (9%) dévolue à l?office. Crise financière Une situation qui s?est répercutée sur le secteur de l?élevage qui n?arrive pas à se démêler des tentacules de la crise financière faute de textes législatifs régissant son statut. Les plaignants évoquent jusqu? à « l?inopportunité du transfert du siège de Tiaret vers Alger sans révision du statut ». Un transfert qui n?a pu régler les maux de l?office dont, présentement, les salaires impayés et des dettes (impôts, cotisation CNAS) et surtout le déclin de l?activité de l?élevage équin et camelin en Algérie. Il y a eu pourtant des murmures sur de prétendues mesures prises par le gouvernement envers cet Office au statut d?EPIC à mission d?utilité publique. Un office condamné à gérer un cheptel vieillissant. Le peu d?« étalons » qui restent sont d?une moyenne d?âge de 20 ans. Les travailleurs continuaient à réclamer depuis des lustres, mais en vain, l?application de la convention collective de travail et le réajustement du salaire, selon le SNMG.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Khalid
Source : www.elwatan.com