Algérie

Tiaret - La filière équine en danger



Tiaret - La filière équine en danger


Le président du comité interprofessionnel de la filière équine vient de saisir le ministre de l'Agriculture et du Développement rural pour alerter sur la situation qu'il qualifie de «catastrophique» du secteur équin dans la capitale des Hauts Plateaux de l'ouest.

En effet, dans une lettre adressée, sous le sceau de l'urgence, au ministère de tutelle, le président du comité interprofessionnel de la filière équine, M. Boumediene Soufiane , s'inquiète surtout de l'arrêt des courses hippiques, source de revenus pour le secteur équin moribond, qu'il soit public ou privé.

Il dénonce, surtout, la mauvaise gestion, les difficultés financières et le sort inconnu de milliers de travailleurs qui nourrissent leurs familles de cette activité qu'est l'élevage équin dans la capitale du Sersou, berceau originel du noble équidé.

M. Boumediene Soufiane souligne, dans sa lettre, l'absence d'interlocuteur pour la filière équine au niveau du ministère de l'Agriculture, en raison de la dissolution de la sous-direction des haras depuis des années, «abandonnant le secteur à une situation catastrophique».

«En cette période de pandémie de Covid-19 que vit le pays, près de 2.000 travailleurs, entre jockeys, lads, palefreniers, garçons d'écurie et moniteurs, sont sans ressources depuis plus d'une année, surtout que les responsables de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM), qui ne versent plus depuis longtemps la quote-part qui nous revient de droit», est-il écrit noir sur blanc dans la lettre adressée au ministère de tutelle.

Le président de la filière équine demande, en cette conjoncture particulière, au ministère de tutelle, d'autoriser l'ouverture des hippodromes pour permettre aux travailleurs de la filière de gagner leur vie, en attendant qu'une solution urgente soit trouvée à la situation très précaire que vit le secteur équin en Algérie.

Depuis plus de deux décennies, le monde du cheval dans la ville qui accueille le plus grand haras en Afrique, est en proie à des difficultés insurmontables, en raison d'une gestion chaotique et le manque de ressources pour le secteur, pourtant capable de générer des revenus importants en devises fortes pour le pays.

A noter que le secteur a connu un changement à la tête de l'Office national du développement équin et caprin (ONDEEC) qui compte son siège social à Tiaret, et le haras national de Chaouchaoua qui a connu, lui aussi, un changement à sa tête, sans parler de l'antenne régionale du Centre national de l'insémination artificielle et de l'amélioration génétique (CNIAG), dont l'activité est pratiquement réduite à néant.



El-Houari Dilmi


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