Correspondant avec le mois de carême, cette année le fruit dit «sauvage» est disponible à gogo. Par charretées entières, la figue de Barbarie investit les rues et ruelles de la ville de Tiaret, au point où rares sont ceux qui résistent à l'envie d'en acheter quelques-unes pour la table du «f'tour» moyennant des tarifs abordables.
En effet, cédée entre 3 et 5 dinars selon la qualité, la figue de Barbarie est considérée ici comme le «fruit du pauvre», comparé à la banane, la pomme, ou même la pastèque qui a vu son prix augmenter cette année en raison d'une production insuffisante.
Que ce soit au populeux quartier de «Volani», aux proximités du marché des fruits et légumes ou à l'ex Monument aux Morts, des jeunes, parfois des adolescents d'à peine 16 ans, flanqués de leurs charrettes et autres brouettes pleines à craquer ; proposent «el hendi» de tous les goûts et toutes les couleurs à des prix défiant toute concurrence.
Si certains préfèrent consommer le fruit sur place, d'autres alors préfèrent le conserver au froid avant de la déguster. Et comme il est connu qu'un jeûneur mange plutôt avec ses yeux plutôt, nombreux sont ceux qui ne repartent pas chez eux sans commander qui une douzaine, qui une vingtaine de fruits selon les besoins de la famille.
Appelée «karmouss nssara» ou «karmouss el hendi» selon les régions et très prisée pendant la saison estivale, la figue de Barbarie est un fruit à la saveur sans pareille, qui se mange de préférence frais mais en quantité faible en raison des risques d'occlusion intestinale sévères à cause de ses graines épaisses.
Originaire d'Amérique latine, la figue de Barbarie est également connue pour ses vertus nutritives et même celles recommandées pour une peau en bonne santé et un teint frais du visage.
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Posté Le : 03/08/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : El Houari D.
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 3 août 2011