Algérie

Tiaret: Gare routière des «40 logements»: un immense gâchis



? Le vaste chantier traîne depuis plus de dix ans déjà. Celle qui devait être une gare routière intermodale pour restructurer l'armature urbaine du centre-ville, s'est transformée en une montagne de déchets en tous genres, et un coupe-gorge où viennent se mêler ivrognes et animaux errants.Le chantier, abandonné sous forme d'une grande dalle par une entreprise chinoise, a déjà coûté la vie à deux personnes, dont l'une noyée dans une flaque d'eaux pluviales. Toute la voie qui mène en amont, depuis le quartier de l'ex-gare ferroviaire vers l'ensemble urbain, le «Regina Mohamed Boudiaf», est dans un état lamentable, à cause justement du non achèvement du gigantesque chantier abandonné. Lors d'un constat que nous avons effectué, in situ jeudi matin, un spectacle des plus désolants nous accueille : des montagnes de déblais et déchets solides sont abandonnés sur place, venus d'un chantier d'habitat situé non loin de la cité des «40 logements», sans parler des ordures ménagères jetées par les riverains. Au sous-sol de l'imposante bâtisse abandonnée, un groupe d'ivrognes chahute les lieux et quelques chiens errants. Pour revenir à la genèse de ce projet qui a englouti beaucoup d'argent, sans jamais voir le jour, tout a commencé par des immeubles du quartier des «40 logements». En effet, il y a déjà près de 11ans, en janvier 2010, le creusement de tranchées profondes pour la réalisation d'un mur de soutènement en prévision de l'injection de la fameuse gare routière a provoqué un glissement de terrain juste à la base d'un immeuble de 5 étages, accueillant plus de 40 locataires, inquiets par la déclinaison de plusieurs centimètres de l'immeuble. Mais pour mettre fin à ce véritable gâchis, les gestionnaires de la chose publique locale, l'APC de Tiaret en premier, ont décidé d'octroyer ce gigantesque chantier à un investisseur privé, à la tête d'un important groupe industriel à dimension régionale.
Ce groupe a commencé à faire un travail titanesque de réhabilitation du chantier pour y injecter un parking sous-terrain et un centre commercial et autres équipements sociaux, avant de se voir envahi par des tonnes et des tonnes de déblais de chantiers, jetés par un entreprise de promotion immobilière qui travaille sur un chantier d'habitat, non loin de la gare routière abandonnée. Les nombreuses plaintes du groupe industriel privé aux autorités locales, sont restées sans suite à ce jour. C'est que tous les projets promis par les autorités locales étaient, pompeusement, appelés à l'époque « la restructuration urbaine du centre-ville » et de l'ensemble «Regina Mohamed Boudiaf», sont aujourd'hui abandonnés, y compris la fameuse réalisation d'une nouvelle voie urbaine de 3,2 km, sur l'ancien tracé du chemin de fer traversant la ville à hauteur du boulevard menant de l'intersection située à l'hôtel ‘Les Abbassides' jusqu'à la cité Kaïd Ahmed (ex-500 Logements AADL). L'opération visait, disait-on, à «désengorger le centre-ville, pour donner à la giga-cité un visage autrement plus avenant». Il n'en sera rien, à ce jour malheureusement. Le même groupe industriel privé, premier employeur privé de toute la wilaya, voit également son projet de réalisation de 81 logements, haut standing, sur la route de Mechraâ Sfa retardé, à cause du manque des autorisations nécessaires pour achever le projet. Sans parler du nouveau centre d'accueil pour personnes âgées, considéré comme l'un des meilleurs au niveau national selon ses concepteurs, que le patron du groupe industriel voulait construire pour l'offrir à la ville de Tiaret, n'a pas, lui aussi, encore vu le jour, faute de lenteurs bureaucratiques et le peu de réactivité des gestionnaire de la chose publique locale.


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