« Il manquerait un peu et on se croirait à Las
Vegas tellement ça cligne de partout dans la ville », commentait, nerveux et
impatient un chauffeur de taxi sur le boulevard Bouabdelli
Bouabdellah, en attendant que le feux passe au vert.
En effet, la polémique ne cesse d'enfler
ces derniers jours à Tiaret au sujet de la pose de feux de signalisation dans
tous les carrefours, toutes les intersections, dans toutes les rues et même
dans certaines ruelles « perdues » du centre de la ville. Conséquence
paradoxale de cette « floraison » de feux de signalisation dont certains ont
déjà cessé de fonctionner, la circulation automobile se trouve entravée et les
accidents urbains encore plus nombreux. « Que l'on nous dise si ces feux ont
été installés en fonction d'une étude sérieuse qui a été effectuée, même si
l'on sait que Tiaret ne dispose pas d'un plan de circulation digne de ce nom
depuis des lustres », souligne un gérant d'une auto-école du sud de la ville, réputée
pour son sérieux au vu du nombre de candidats qui décroche avec succès le
précieux document rose. Le plus difficile à comprendre, en effet, et ces feux
installés à quelques centaines de mètres l'un de l'autre, comme c'est le cas au
carrefour Régina, ce qui a pour résultat direct le
ralentissement de la circulation avec à la clef une exacerbation des nerfs des
automobilistes, habitués par le passé, il est vrai, à circuler un peu n'importe
comment. Un retraité, qui soutient rouler avec son propre véhicule une fois par
mois seulement, nous fait la remarque « pertinente » que les accidents dont
certains mortels, se sont produits justement à l'endroit même où des feux de
signalisation ont été posés, « ce qui prouve que quelque chose ne tourne pas
rond », se convainc-t-il à nous démontrer. Des représentants syndicaux de
chauffeurs de taxi (au nombre de deux mille à Tiaret ville seulement) et de
transporteurs publics font circuler une pétition pour demander à qui de droit
de revoir la « logique » qui a prévalu dans l'installation de feux de
signalisation un peu partout dans la ville. « C'est à se demander si ce n'est
pas des jeux de lumière qu'on a fini par offrir à la ville, un peu pour
distraire ses habitants d'un quotidien trop délavé… ».
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Posté Le : 21/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com