«L'épreuve», ou «El-Mehna» en arabe
dialectal, primé pour avoir été le meilleur film long métrage algérien réalisé
l'année dernière, dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la
culture arabe», a été projeté vendredi à la salle Sersou (ex-Casino) à la...
lueur des bougies. En effet, alors que le film était annoncé pour être projeté
vendredi en début de soirée en présence d'un public très nombreux, le courant
électrique a été coupé, pour obliger son réalisateur à «quémander» un fil
électrique de chez un généreux voisin de la salle obscure pour pouvoir
alimenter ses machines. Au milieu d'une salle comble et une chaleur suffocante
(la clim. n'ayant pas fonctionné à cause de la coupure de l'énergie
électrique), le film, pur produit du cinéma d'auteur, réalisé par les frères
Zerrouki, commence au beau milieu d'un silence religieux.
Réalisé en 2006, le film, dont l'histoire
se passe en partie à Tiaret et une autre à Oran, raconte la saga émouvante de
Khaled, un jeune artiste épris de musique et d'amour dont la famille entière
est massacrée lors d'une longue nuit cauchemardesque. Superbement campé par le
jeune comédien Djamel Aroussi, le jeune musicien subit un traumatisme
psychologique tel que le ciel s'effondre sur sa tête si fragile. Et pour
ajouter à son malheur, Khaled est victime d'un quiproquo qui aggrave sa
terrible mésaventure : d'abord pris pour complice de la soldatesque terroriste,
il est très vite récupéré par un adjudant-chef de la Gendarmerie nationale, Hakim,
lui-même victime d'un acte terroriste barbare au cours duquel il perdra sa
femme et sa petite fille. Ce dernier (campé avec un métier de professionnel par
Abdelmalek Kaddaoui), pour redonner goût à la vie à Khaled, l'emmène à Oran où
il (l'adjudant-chef) dispose d'un appartement (là même où sa petite famille a
été massacrée) pour l'aider à oublier son terrible cauchemar. Peu à peu Khaled,
grâce au soutien psychologique, affectif et matériel de l'adjudant Hakim,
retrouve le sourire pour faire face à la vie et au défi des «adeptes du
tranche-lard».
Elève studieux et brillant, Khaled, dans un
dernier râle pour une vie à plein régime, décroche son bac haut la main, avant
qu'un article de presse ne lui apprenne que sa petite soeur, épargnée par un
geste de survie de sa mère (qui l'avait cachée sous un divan) lors de l'attaque
terroriste. A la vue de sa petite soeur «miraculée», Khaled tourne
définitivement le dos au passé pour entamer une nouvelle vie, née d'un défi,
celui de se surpasser après une épreuve terrible et renaître, grâce à un
souffle long pour la vie, sur les «décombres» encore fumants d'une famille
sacrifiée par la faute de la folie et de la bêtise humaines. Un film déchirant
qui nous (re) plonge en plein dans la douleur encore vivace de la décennie
rouge qu'a vécue le pays durant les années 90. Réalisé par Noureddine Zerrouki
et écrit par son frère aîné Abdelhalim, le film long métrage est un pur produit
du cinéma d'auteur (qui reste à réhabiliter), même s'il pèche par quelques
maladresses, à l'image de l'éclairage qui reste à améliorer et un sous-titrage
qui doit absolument être retravaillé au vu des nombreuses fautes de traduction,
de transcription et autres coquilles orthographiques.
Ce film est un chef d oeuvre qui noie le téléspectateur dans une émotion boulversante.
La Joie,la tendresse ,la haine,la révolte , l'empathie e t la fierté sont les sentiments qui nous submergent. Bravo j'ai aimé ce film.
anissa - Neuilly sur marne, France
01/11/2013 - 143043
j'aime se film
ben youcef - tiaret, Algérie
18/05/2012 - 32500
FILM MAHNA
hami - mekanik - tiaret, Algérie
19/08/2011 - 18121
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Posté Le : 30/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com