Tiaret: Des médecins privés à l'hôpital Youcef Damerdji

De l'avis de tous, le plus grand hôpital de toute la wilaya de Tiaret connaît une métamorphose qu'il n'a pas enregistrée depuis vingt années au moins.

En effet, des efforts colossaux consentis par la nouvelle direction de l'hôpital ont permis l'acquisition d'équipements médicochirurgicaux de dernière génération, dont un scanner, et du coup une amélioration effective de la qualité des prestations offertes aux malades.

L'image de marque d'un établissement hospitalier longtemps «voué aux gémonies» à cause d'une somme de problèmes divers n'est plus donc qu'un «mauvais souvenir», selon des malades rencontrés lundi au niveau du pavillon des urgences médicochirurgicales de l'hôpital.

Et pour pallier justement un déficit criant en matière de couverture médicale spécialisée, l'hôpital Youcef Damerdji de Tiaret vient se passer une convention avec sept praticiens spécialistes issus du secteur privé, a indiqué lundi au Quotidien d'Oran son directeur, M. Djedid Lounis.

Selon ce responsable, les sept spécialistes conventionnés vont intervenir pour assurer des gardes de jour et de nuit au niveau du plus grand établissement hospitalier de la wilaya, à la compétence élargie à plusieurs wilayas voisines.

Les sept praticiens privés sont spécialistes en chirurgie générale, orthopédie, cardiologie et gynécologie-obstétrique.

Et toujours selon le directeur de l'hopital Youcef Damerdji, la convention liant l'établissement public hospitalier et les praticiens spécialistes devrait s'élargir prochainement aux actes et autres interventions chirurgicales selon des critères stricts qui seront définis d'un commun accord.

Tout en déplorant le déficit en médecins spécialistes dont pâtit l'hopital de Tiaret depuis plusieurs années, M. Djedid Lounis devait expliquer cela par «le peu d'attrait d'une wilaya où le service civil pour les spécialistes sortants est de trois années, alors qu'il n'est de deux années dans des wilayas voisines», a-t-il indiqué.

L'absence de logements de fonction pour les praticiens spécialistes est l'autre handicap empêchant d'attirer les médecins dont l'hôpital a grand besoin, a encore expliqué le directeur de l'hopital, exprimant ses craintes de voir le contrat de la mission médicale chinoise, composée de douze spécialistes, prendre fin prochainement sans que de nouveaux médecins ne soient affectés à l'établissement hospitalier de Tiaret.