Tiaret : des jeunes manifestent pour réclamer des locaux Tiaret : les autres articles

Les protestataires ont manifesté pacifiquement pour réclamer un quota sur les locaux en cours de réalisation à la place de l'ex-marché Beni Mediène.
P lusieurs centaines de jeunes issus des quartiers du centre-ville, notamment ceux de «Village Sbagnoul», Cité Botto, Chaïb Mohamed et ceux de la route des Frères Kaïdi ont manifesté pacifiquement hier en déployant de grandes banderolles pour «réclamer un quota sur les locaux en cours de réalisation en lieu et place de l'ex-marché Beni Mediène». Les protestataires, de jeunes marginalisés, ont après que le ton a monté d'un cran, carrément coupé la circulation, obligeant les usagers de transport à passer par des déviations avant que les officiers de police n'emmènent quelques représentants dialoguer avec le maire de Tiaret et des élus au siège de la mairie. En les recevant et après avoir longuement écouté les doléances des protestataires, le premier magistrat de la ville s'est «engagé à dresser un rapport aux autorités locales». A bien analyser les revendications des jeunes, il y a comme une sorte de «rejet de la marginalisation» et un désir de «briser le mur des incompréhensions» en arguant d'une multitude de griefs à l'endroit de bénéficiaires de locaux commerciaux.
La problématique des centres commerciaux issus du programme du Président semble pâtir à Tiaret des conséquences d'un manque de dialogue et de la rationnalité dans leur utilisation, d'où le gâchis jusque-là constaté. Sur les 580 locaux distribués, seuls 27 seraient fonctionnels d'après certaines sources alors que le vice-président d'APC parle de «187 cas de locaux traités au titre du contentieux». Hier, l'aspiration des jeunes était légitime d'autant que certains fauteurs de trouble les auraient provoqués en insinuant qu'ils en avaient pris possession. Le P/APC, qui répondait à cette rumeur, a fait savoir que «ce centre commercial, bien situé du reste, d'où les convoitises à son endroit, n'est pas encore recéptionné». Et d'ajouter qu' «il existe des textes et des critères pour leur distribution» mais qu'«il fera de son mieux pour mieux les exploiter au grand profit de tout un chacun. Se sentant quelque peu apaisés, les représentants des jeunes ont vite fait de lever les barrières et rendez-vous a été pris pour très bientôt.