Algérie

Tiaret : A qui profitent les subventions communales '



Une grosse polémique enfle, ces derniers temps, dans les travées de l'Assemblée populaire communale de Tiaret à propos de la manière avec laquelle ont été choisies les associations sportives et culturelles bénéficiaires de subventions.Bien qu'aucune illusion ne soit nourrie sur les manières peu orthodoxes employées quant à l'octroi de ces subventions, fussent-elles maigres, il subsiste certaines pratiques pour le moins scandaleuses qui renseignent sur les activités de ces assemblées, loin d'être populaires, mais sous-tendues par l'allégeance, la soumission et l'entrisme, qui ont de beaux jours devant eux avant que ne naisse une hypothétique 2e République qu'appellent de tous leurs v?ux les Algériens, à l'aune du hirak.
Qu'on remette des chèques à des présidents d'associations, par ailleurs élus relevant du personnel de l'APC ou ayant de l'influence, ça se comprend sous certaines latitudes, mais affecter des subventions à des entités relevant de corps constitués a tout l'air d'être un pied de nez au bon sens. Dans la dernière délibération, la 37/2018, des élus ont relevé l'affectation de 50 000 dinars et 500 000 dinars respectivement à des associations relevant de la Sûreté nationale et la Protection civile.
Ces associations, structurées à la verticale, ont chez qui puiser les subventions, alors pourquoi venir prendre la part de ces entités locales qui ne vivent, il est vrai, que des subsides de l'Etat. La commission culturelle et sportive, qui a présenté le tableau, n'a pas par ailleurs motivé ses choix, laissant sur leur faim des élus qui osent encore demander des explications. Même la délibération objet de la polémique n'a été votée que par 17 des 43 élus que compte l'APC. La tutelle aura-t-elle son mot à dire quand bien même et loin de constituer la préoccupation majeure de la population ces manières expéditives de gérer les affaires de la collectivité suscitent colère et réprobation.
Le hic par-dessus tout reste l'obligation faite aux membres désireux de prendre possession d'une copie du procès-verbal de verser la somme de 1000 dinars. Avec près de 12 délibérations par session, imaginez ce qu'un élu soucieux peut débourser s'il s'amuse à vouloir garder une copie des délibérations. Plutôt une autre aberration, en dépit du texte de référence sur lequel se base le maire pour obliger ses pairs à être plus regardants. Aux correspondances parvenues à son cabinet le 18 juin 2019 à propos de la délivrance de copies de procès-verbaux des délibérations des 4 avril 2009, 2 et 30 mai 2019, le maire d'obédience FLN, Rabah Boutheldja, argue de l'article 8 du décret exécutif 16-190 du 30 juin 2016.


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