Algérie

Tiaret Les expropriés de Sidi Abed réclament leur indemnisation


Tiaret                                    Les expropriés de Sidi Abed réclament leur indemnisation
Face à l'imbroglio dans lequel ils se sont trouvés pour résoudre leur problème de dédommagement, les propriétaires terriens et autres exploitants des terres agricoles expropriés à Sid Abed, relevant de la daïra de Sougueur, dans la wilaya de Tiaret, interpellent les plus hautes autorités du pays quant à la situation dans laquelle ils se débattent depuis quatre ans.
En effet, ces expropriés de leurs exploitations, pour le projet de la nouvelle zone industrielle qui devait accueillir le projet de la raffinerie de pétrole brut d'une capacité annuelle de 15 millions de tonnes métriques ainsi que d'autres projets industriels, soulignent dans une requête adressée à qui de droit, et dont une copie a été remise à Liberté, que leur indemnisation tarde à venir et accuse un retard énigmatique en dépit des correspondances adressées aux responsables concernés et qui sont restées lettre morte. Argumentant ladite requête, l'un des concernés qui s'est présenté à notre bureau n'a pas manqué d'afficher son indignation devant un tel fait dans la mesure où, insistera-t-il, les 1411 hectares dépossédés sont restés incultes depuis quatre années alors que le projet n'a même pas démarré. 'Aujourd'hui, il est temps de faire le bilan sur notre manque à gagner sur ce sol dont le rendement moyen dépasse les 30 quintaux de blé tendre à l'hectare', dira ce dernier qui, exaspéré, se rappelle que ses parcelles rendaient 1200 quintaux d'oignons à l'hectare et un rendement de 800 quintaux de pomme de terre à l'hectare alors qu'il se voit aujourd'hui versé dans le camp de l'oisiveté. 'Pourquoi ne veut-on pas alléger notre situation, alors qu'on nous a promis de nous régulariser, et ça a même été repris dans le journal officiel n°42 du 19 juillet 2009', 'et son article 5 '' s'interrogera un autre qui n'a pas omis de mettre en relief les autres potentialités économiques actuellement gelées sur cette assiette qui comporte pas moins de 90 puits. 'L'administration n'a pas respecté la procédure ainsi que la réglementation en vigueur nous concernant, alors que nous n'avions fait aucune résistance lorsque nous étions sollicités', accuse un autre membre du collectif qui compte plus d'une cinquantaine d'expropriés, en exhibant le journal officiel en question, fixant les règles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique et qui stipule 'la disponibilité des crédits nécessaires à l'indemnisation préalable des biens et droits à exproprier'. Néanmoins, depuis leur délocalisation de ces terres, ces derniers sont même, selon leurs déclarations, contraints à des restrictions administratives de la part des directions concernées du secteur de l'agriculture. 'Nous estimons cet atermoiement administratif inexpliqué, insistent-ils enfin, comme un excès de pouvoir dans la mesure où il est officiellement précisé que l'indemnisation est un préalable'.
Au demeurant, ce sont ces promesses non tenues et les échappatoires des autorités compétentes qui se rejettent la balle, qui ont fini par semer le doute au sein des expropriés qui interpellent le président de la République quant à une éventuelle solution à ce calvaire qui n'a que trop duré.
R. Salem
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