Algérie


Le marché des « 40 logements » sera-t-il rasé ? Une grande polémique enfle ces derniers temps entre l?APC et les 136 locataires du marché situé au lieu-dit « 40 Logements ». Un lieu que les pouvoirs publics locaux voudraient raser, mais l?opération a été maintes fois reportée en raison, entre autres, de sa complexité du fait de la possession par les marchands de décisions et de la nature juridique de l?assiette. Une assiette qu?on voudrait récupérer car faisant partie de l?ensemble urbain « Le Regina ». Les lieux viennent pourtant d?être affectés aux transporteurs publics, rendant encore plus inextricable la gestion de cet espace où se cristallisent tous les paradoxes d?une ville. Un lieu transformé en un dépotoir à ciel ouvert où sont venus se mêler des dizaines de bus, dans un décor surréaliste. Les marchands concernés par la délocalisation, dont certains se sont ruinés pour apporter quelques améliorations, tentent de faire pression. Certains avaient menacé de se suicider, d?autres ont choisi la justice pour se faire entendre. La confusion reste à l?égale de la gabegie ayant permis l?érection de baraques en plein c?ur de la ville de Tiaret. Il est vrai que la gestion du social, au milieu des années 1990, était teintée de populisme car les élus et même certains responsables étaient mus par le souci d?acheter la paix civile, mais cautionner la chose, au moment où l?Etat venait de consentir beaucoup d?argent pour valoir à la cité une mise à niveau, est impardonnable. Les autorités locales restent persuadées que l?opération est dictée par un souci de désengorger un lieu devenu problématique, bien que la responsabilité de l?APC, du moins du temps de Kacemi Abdelhadi, soit avérée. Une APC qui, après avoir engagé un bureau d?étude, a tout l?air de tergiverser. Le problème n?a pas été soulevé lors de la dernière AG et ne l?a pas été aussi lors du dernier conseil de sécurité de la wilaya. Un comité pour le suivi de l?exploitation des carrières Les dernières décisions portant fermeture de certaines carrières d?agrégat dans la wilaya de Tiaret, notamment dans la région de Oued Lili, et les évènements qui s?en sont suivis à Torriche n?ont pas laissé insensibles les autorités qui viennent, par l?entremise du wali, d?instituer un comité de suivi de ce dossier. Présidé par le secrétaire général de la wilaya et englobant les services agricoles, ceux des mines et de l?industrie, des forêts, des domaines et du cadastre, ce comité est appelé, dans le cadre des lois et textes en vigueur, à baliser le terrain (juridique) à tout potentiel investisseur désireux d?exercer l?activité liée à l?exploitation des carrières d?agrégat, dont celles implantées dans la région nord de la wilaya qui s?étendent sur plus de 140 hectares. Une activité très remarquée du côté de Oued Lili et dont on signale l?intérêt porté par l?entreprise AGREX dont le propriétaire, qui aurait modernisé ses machines, dit vouloir embaucher une cinquantaine de personnes. AGREX, nous dit-on, est capable de traiter jusqu?à 1 500 m3 de gravier dans ces zones rocheuses et montagneuses. D?ailleurs, c?est l?une des rares activités qui suscitent l?intérêt des populations locales qui travaillent dans ces carrières. Le mouvement de colère de la semaine précédente est là pour nous renseigner sur le degré d?attachement de centaines de pères de famille à ces petites entreprises disséminées à travers la région. Mouvement de protestation violent qui n?a malheureusement généré que frustrations et incompréhensions ainsi que l?emprisonnement de 26 personnes « accusées d?avoir troublé l?ordre. » Délit pour lequel les prévenus sont en prison en attendant leur jugement le 8 février prochain.


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