Algérie

TIAR Mikael, ancien administrateur des fonds de participation, à "Liberté"



TIAR Mikael, ancien administrateur des fonds de participation, à
Ingénieur polytechnicien des toutes premières promotions d'après-indépendance, ancien administrateur des Fonds de participation et conseiller spécial du gouverneur de la Banque d'Algérie, ayant été en charge du holding Holdman, Tiar Mikael a bien voulu nous livrer son point de vue sur la réorganisation du secteur industriel élaborée par le département de Bouchouareb.Liberté : Le secteur industriel, qui stagne toujours à 5% du PIB, a connu différents projets de réorganisation. Aujourd'hui, l'idée de création de groupes industriels, en substitution aux actuels SGP, est avancée. Quelle est votre appréciation 'Tiar Mikael : Toutes les organisations qui peuvent êtres imaginées ne serviront pas à grand-chose. Il s'agit de couper le cordon ombilical avec l'administration. L'entreprise publique doit jouir des mêmes prérogatives que l'entreprise privée. En fait, le problème de son autonomie se pose. Il faut interdire aux fonctionnaires d'"autorité" d'occuper un mandat d'administrateur dans une entreprise publique. Au demeurant le code du commerce dispose que "tout administrateur est réputé commerçant".Qu'est-ce que cela signifie 'Au plan juridique, imaginez un seul instant qu'en cas de conflit ou de litige, au plan national ou international, c'est l'Etat qui est impliqué. Il me semble nécessaire de scinder l'Etat puissance publique régulatrice d'avec sa position d'actionnaire dans la sphère économique.Pouvez-vous simplifier votre approche pour notre large lectorat 'Ne vous inquiétez pas, votre lectorat comprend très biens les enjeux. Ceux qui gèrent les capitaux marchands de l'Etat devraient en principe rendre compte au Parlement en tant que représentation populaire. Dans de telles conditions, toute organisation du secteur industriel est éligible à la réflexion y compris la sphère financière. Pour rappel, je voudrais vous dire que dans le cadre des fonds de participation, l'Etat pouvait désigner deux cadres sans droit de vote. Les banques et les assurances, supports déterminants, étaient intégrés aux fonds.Mais finalement, où situez-vous le secteur privé dans la réorganisation du secteur industrie projeté 'Mais enfin, pourquoi cette dichotomie public/privé ' De quoi a-ton peur ' Il s'agit de booster l'investissement et de relancer la croissance du secteur industriel national qui est en berne aujourd'hui. Pourquoi l'Etat, dans une relation de partenariat, ne devrait-il pas se désengager en acceptant d'être minoritaire, même à 5%, avec les entreprises privées nationales productives ou y compris étrangères.Au lieu de s'éterniser dans des négociations avec Djezzy, un compromis de cette société avec Mobilis peut très bien être envisageable dans l'intérêt bien compris de chacune des parties.




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