Algérie

Thon rouge : l'Algérie continuera à défendre ses intérêts jusqu'au recouvrement de son quota historique (responsable)



Thon rouge : l'Algérie continuera à défendre ses intérêts jusqu'au recouvrement de son quota historique (responsable)
L'Algérie, qui a vu son quota de thon rouge réduit considérablement en 2010 à 143 tonnes, continuera à "se battre" jusqu'à la restitution de son quota historique de 680 tonnes, a indiqué dimanche le chef de cabinet du ministère de la Pêche et des ressources halieutiques Kamel Neghli."Nous continuons à défendre nos intérêts jusqu'à ce que l'on récupère notre quota historique. C'est une question de temps", a affirmé M. Neghli qui est aussi le négociateur en chef chargé du dossier thon rouge, au cours d'une conférence de presse.
Il a souligné, dans ce sens, "la reconnaissance implicite" de la commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), lors de sa réunion tenue en 2012 à Agadir, du "tort causé à l'Algérie en réduisant considérablement son quota de thon rouge" de 5% à 1% en 2010.
En outre, cette commission "a réservé un traitement spécial et différentié à l'Algérie en lui accordant une allocation supplémentaire de 100 tonnes pour 2013 et 2014", a ajouté le même responsable, qui revenait de la réunion de la CICTA tenue au Cap en Afrique du Sud du 18 au 25 novembre dernier.
M. Negheli a souligné aussi que la commission avait consacré un article dans le rapport de ses recommandations de la réunion d'Agadir où les pays membres déclarent que l'Algérie "est prioritaire à l'occasion des prochaines augmentations du total admissible des captures (TAC) jusqu'à lui restituer la totalité de sa cote part historique qui est de 5% du TAC".
Selon ce responsable, l'argument juridique a fortement appuyé l'Algérie. "Il y a un droit international qui n'a pas été respecté", a-t-il relevé.
Comme prévu, le quota de l'Algérie (243 tonnes) a été reconduit pour 2014 lors de la 23e réunion de la CICTA au Cap, qui a aussi maintenu inchangé le TAC à 13.400 tonnes fortement défendu par l'Union européenne, alors que d'autres pays avaient demandé une hausse de 400 tonnes.
Dans son combat qu'elle mène pour recouvrer le droit de pêcher l'ancien quota qui était de 680 tonnes, l'Algérie a plaidé, lors de la dernière réunion au Cap, pour une augmentation du TAC à 18.000 tonnes en se basant sur l'avis des scientifiques et sur les prévisions du comité scientifique de la commission des thons de l'Océan indien de Kobe.
Ce dernier prévoit un rétablissement des stocks du thon rouge de plus de 60% en 2022 ce qui permettrait d'augmenter le TAC jusqu'à 28.000 tonnes.
De plus, a-t-il poursuivi, tous les pays membres de la CICTA estiment que le stock "est en excellente santé", puisque les captures se font en un temps record comme c'est le cas de celui de l'Algérie, pêché en une semaine.
Le Comité scientifique de la CICTA devrait décider d'une éventuelle augmentation du TAC lors de sa prochaine réunion en 2014.
M. Negheli a indiqué, par ailleurs, que la campagne de pêche au thon rouge de 2013 avait généré six (6) millions DA de redevances versées au Trésor public et environ 2,5 millions d'euros de recettes à l'exportation.
La totalité du quota a été pêché par quatre armateurs algériens sélectionnés parmi une quinzaine de professionnels selon des conditions strictes édictées par l'organisation internationale.
Pour doubler les revenus de cette activité, l'Algérie compte développer l'activité d'engraissement du thon rouge au niveau local. "Les perspectives sont très intéressantes, puisque après la stabilisation de cette activité, il serait intéressant d'installer des fermes d'engraissement ici en Algérie afin d'engranger plus de bénéfices", selon M. Negheli.




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