Les habitants de Thomazo, un village situé à environ 3 km à l'est de chef-lieu de la commune des Issers, vivent dans un isolement pesant à cause de l'absence de commodités. Les villageois souffrent le martyr. Un des plus grands problèmes auxquels font face les habitants est l'absence d'une école primaire. Leurs enfants sont scolarisés à l'école de Teurfa.
Les élèves trouvent d'énormes difficultés à rejoindre les bancs de l'école en hiver. Ils parcourent une distance de 2 km à pied à cause de l'absence totale de bus de ramassage scolaire. Un habitant nous a déclaré que les autorités ont promis aux représentants de village de construire 3 classes pour les élèves. Mais tout porte à croire que la construction d'une école au village n'est pas pour demain. A cela s'ajoute l'absence totale de moyens de transport. Chose qui contraint les habitants à parcourir plus de 2 km à pied pour rejoindre le village mitoyen Teurfa d'où ils prennent les moyens de transport pour rallier la ville des Issers.Ce village accuse un retard criant et chronique en eau potable. Un représentant du village nous dit : « L'eau n'à jamais coulé dans nos robinets », et d'ajouter « pourtant le raccordement au réseau d'AEP a été accompli en 1986 ». « Un château et un réservoir ont été construits à cet effet, mais l'eau ne coule toujours pas dans les robinets », ajoute notre interlocuteur. Et pour s'assurer l'alimentation en eau potable, les habitants de Thomazo s'approvisionnent à partir de l'unique puits du village. Les travaux de réalisation d'une salle de soins avancent à pas de tortue. Pénalisés par les fréquents déplacements aux centres de soins des localités mitoyennes et pour de simples consultations médicales, les villageois espèrent un jour voir ce projet se concrétiser.L'état défectueux des routes et des pistes du village constitue un autre objet de doléances des habitants. Car la route principale du village n'est pas totalement revêtue. Longue de 1,5 km, cette route ne cesse de se dégrader à chaque chute de pluie. En outre les pistes menant à Bordj Menaïel, au Village agricole et à Timezrit sont dans un piteux état. Ces pistes peuvent constituer pourtant une alternative pour le désenclavement d'un village.« Nous avons deux épiceries et un café dans le village. Nous n'avons pas d'autres endroits pour nous détendre », nous dira un jeune du village. « C'est dans les champs de vignes et les terres agricoles que nous passons la plupart de notre temps », ajoute un autre. Ici « la jeunesse livrée à elle-même ».Il est à signaler que le village Thomazo, du nom d'un militaire français, a été construit dans le cadre de l'opération jumelle de 1958, qui visait l'isolement de la population de la région.
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Posté Le : 27/01/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Z.
Source : www.elwatan.com