Algérie

Thomas Boni Yayi sollicite l'Otan Crise malienne



Thomas Boni Yayi sollicite l'Otan                                    Crise malienne
Les secondes discussions directes, après celles du 4 décembre dernier, entre des officiels maliens d'un côté, et des émissaires d'Ansar Dine et du Mouvement national de libération de l'Azawad, de l'autre, prévues, aujourd'hui, à Ouagadougou, capitale du Burkina, pour « formaliser leur engagement à faire la paix par la voie du dialogue et de la négociation », n'auront pas lieu. « Toutes les parties ont demandé qu'on leur donne plus de temps pour se préparer », déclare Djibrill Bassolé, le ministre burkinabè des Affaires étrangères qui devait conduire ces négociations au nom du président Compaoré, médiateur de l'Afrique de l'Ouest dans la crise malienne. Les Burkinabés, qui comptaient sur ce rendez-vous pour « éviter une reprise des hostilités pouvant remettre en cause ce qui a été déjà acquis », avancent les dates des 18 et 19 janvier. Bassolé, qui estime que la situation est préoccupante, se rend, aujourd'hui, à Bamako pour discuter avec les autorités de transition du calendrier de la médiation. Mais ce report suscite moult interrogations. Il intervient au moment où Aqmi et le Mujao, qui auraient reçu des renforts, font mouvement vers le sud où les attendrait une armée sur un pied de guerre. Certains font état d'un face-à-face entre les islamistes et l'armée malienne au nord de Mopti. A Bamako, où il y a un regain de tension, il y a du mouvement. Les manifestations ont repris. Cette fois pour réclamer concertations nationales et la démission du président Dioncounda Traoré. On reproche à ce dernier sa déclaration du 31 décembre : « Le Mali se prépare à faire la guerre contre les terroristes (...) plus tôt qu'on ne le pense ». Au Canada, le président en exercice de l'Union africaine, le Béninois Thomas Boni Yayi, a déclaré qu'il souhaitait que l'Otan intervienne au Mali « aux côtés des troupes africaines » pour chasser les groupes islamistes armés. Pour s'assurer du succès de cette « coalition globale », à l'image de celle qui avait été formée en Afghanistan après le 11 septembre 2001, le Béninois propose une conférence internationale pour « décider qui fait quoi et quand ». Le 20 décembre, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution approuvant le déploiement d'une force armée internationale au Mali pour déloger les islamistes armés, sans préciser de calendrier. Le texte, qui porte sur une approche globale pour résoudre le conflit, en prenant notamment en compte les deux aspects - militaire et politique - a, toutefois, indiqué que ce déploiement était programmé par étapes.


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