Algérie

Thidith, la quête de la vérité



Thidith, la quête de la vérité
La représentation est une avant-première. Thidith (La vérité), pièce écrite par Larbi Boulbina et réalisée par Mahfoud El Hani, assisté de Kamel Zerara, sous la direction artistique de Chawki Bouzid, présentée dans la soirée de mardi, n’a pas atteint les objectifs escomptés : «Ce travail est collectif, qu’il soit bon ou mauvais, nous partageons les responsabilités», dira l’auteur du texte.
La trame relate les péripéties d’une femme, H’lima, qui, pour rattraper l’homme auquel elle était promise, n’a pas hésité à affronter tous les obstacles qui parsèment la distance entre elle et lui. Plus fort que cela, elle transgresse la loi établie et s’en va vers l’inconnu. L’heureux élu, engoncé dans le rôle d’un Don Juan des temps modernes, butine dans une extrême nonchalance et ne se pose pas de questions, puisqu’il est conscient d’être la coqueluche de ces dames ! La scène se passe dans une sorte de cave où sont entassées, pêle-mêle, des valises ternies par le temps, censées renfermer la mémoire et gérées par un personnage, rappelant la Thénardier des Misérables de Victor Hugo, jouée par Souad Khalfaoui, primée lors de la deuxième édition du festival. La cave est surplombée d’une sorte de balcon censé être le symbole du rêve. Ce scénario, exécuté par Ahmed Rezague, aurait pu utiliser de véritables valises au lieu qu’elles ne soient simplement peintes donc, un élément de décor figé, remarqueront plusieurs connaisseurs du 4e art présents au spectacle. L’autre reproche, et qui n’est pas des moindres, concerne l’éclairage au sujet duquel la majorité de ceux qui ont assisté à la représentation est unanime :  «Trop de noir». Cet abus est volontaire, se défend Chawki Bouzid, «nous avons eu des problèmes techniques qui ont faussé nos objectifs». N’empêche que le public a été séduit, n’était ce petit quart d’heure de plus où il a exprimé une sorte d’ennui. L’attrait qui a accroché le public est sans conteste la prestation de la jeune et nouvelle comédienne, Amel Wahiba Karfa, dans le rôle de H’lima. Encore étudiante, elle a tenté et est montée pour la première fois sur les planches... elle a réussi. Son jeu fluide, ses déplacements et son agilité lui ont permis d’insuffler un rythme à la pièce. Le seul reproche est relatif à la diction, mais il faut souligner que cette jeune a réalisé une prouesse, puisqu’elle ne parle pas chaoui. Elle a appris son texte par cœur.
D’autres nouvelles comédiennes ont participé à ce travail et qu’on cite dans ce passage, il s’agit de Fouzia Bensari, Fatiha Mellal, également étudiantes et qui peuvent faire leur chemin avec plus de travail.           
 


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