Algérie

Thibault Cauvin à l'iICF



Thibault Cauvin à l'iICF
Entre Thibault Cauvin et la guitare classique, il y a une complicité forte et surprenante. Le musicien échange avec son instrument toutes sortes de sentiments, lui donne la réplique, caresse ses cordes, adoucit ses sonorités, dialogue avec lui, le manie avec dextérité, et parfois avec une folle jalousie.Ce n'est pas étonnant, puisque l'enfant de Bordeaux, et grâce son père Philippe, lui-même guitariste et compositeur, a commencé à manier la guitare depuis l'âge de 5 ans. Ils y ont vécu ensemble 26 ans. Toute une vie. En concert mercredi dernier à l'institut français de Constantine, pour le grand bonheur du public présent, Thibault Cauvin a étalé toute sa classe.Ce n'est pas étonnant encore pour celui qui a décroché, avant l'âge de 20 ans, treize premiers prix dans de nombreux concours internationaux de la guitare partout dans le monde, en plus de ses 1000 concerts donnés dans 120 pays. C'est dire que le public de l'ICF avait vraiment de la chance, surtout qu'il s'agit de la seconde prestation de Thibault Cauvin à Constantine depuis dix ans. Une prestation marquée surtout par des hommages à des villes que le musicien a tant aimées. «Depuis quelques mois, je compose avec d'autres guitaristes des musiques pour raconter des villes que j'ai visitées lors des mes concerts ; ce sont des villes dont je garde de beaux souvenirs», a-t-il révélé au public.Comme dans une balade musicale, ce dernier a fait le voyage vers l'Ile de Majorque, puis vers Cadix en Espagne, avant d'être transporté, comme dans un rêve, vers les vastes plaines d'Oulan-Bator en Mongolie, où l'on imaginait les courses de chevaux, le bruit du vent et les conquêtes de Gengis Khan. Un passage vers Calcutta fait sentir les odeurs de ses rues, ses marchés et ses champs, et rappelle les sonorités de la cithare.Dernière étape du voyage, Istanbul, pour laquelle Thibault Cauvin avoue un amour particulier, à travers cette belle histoire de ce berger qui décide de quitter la ville pour aller vivre dans la montagne, et avec lequel l'assistance vivra son aventure, ses inquiétudes, sa solitude et sa joie. Finalement, ce beau rêve musical n'était que de courte durée.




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