Présentation C'est l'histoire d'une femme moderne, à la fois mère de trois enfants et enfant de son pays, l'Algérie, forte de son courage et de sa passion. C'est aussi l'histoire de son fils, son dernier né, atteint depuis sa naissance d'une maladie que personne ne sait expliquer. Mais c'est surtout l'histoire de l'Aurès, cette région algérienne montagneuse si joliment allégorisée par ce personnage, le professeur, ce maître de l'architecture, le bâtisseur.
"Confronter architecture, modernisme et tradition", telle était l’ambition du bâtisseur, roi du béton, jamais nommé mais tellement présent dans ce poignant témoignage. Cette formule ne s’applique pourtant pas seulement à ce personnage, mais bien au livre tout entier. La constante interpénétration entre le récit d’une vie moderne, de la dure réalité qu’est celle d’être mère d’un enfant malade, et la narration des souvenirs, mêlant histoire du pays, légendes, coutumes et tradition, ça donne un mélange riche, aussi riche que la recherche aboutie d’une identité.
Préface
Aujourd’hui encore, je m’étonne du nombre sans cesse croissant, de ces entreprises champignons se spécialisant en tout corps de métier touchant de près ou de loin le bâtiment. Il n’est pas un seul de ces tâcherons qui ne soit pas passé entre les mains du maître dont il est question le long de cette oeuvre.
Le Chawi, habitant de l’Aurès, a été de tous les temps un berger sillonnant ses montagnes au gré des saisons et des pacages ou un paysan attaché à son petit lopin de terre quand il n’est pas un rebelle faisant tonner son fusil à clou. Il n’avait jusque là, aucun sens du commerce ou du négoce laissé au seul colporteur kabyle. Qu’un des leurs arrive et bouleverse l’ordre établi pour élever un véritable empire dans le béton, est un miracle en soi.
N’en déplaise à bon nombre de ses détracteurs, cet homme, ce bâtisseur hors norme est une personne d’exception que je dus découvrir pour la première fois en 1970 par un mois pluvieux de février lors d’une oraison funèbre. Celle dite alors qu’on enterrait mon père. J’appris que sans cet homme généreux, jamais je n’aurai connu mon père condamné, ainsi que d’autres rebelles, par l’autorité française à la peine capitale : la guillotine. Bien sûr, je voulus approfondir un peu plus la question mais personne ne voulait répondre à l’enfant que j’étais encore. Quant au bâtisseur, il restait muet et ne répétait que « Je n’ai fait que mon devoir comme tout Algérien. »
Il le disait avec humilité et sans orgueil. Cependant des bribes recueillies ça et là me permirent de reconstituer grossièrement les faits que vécurent ces héros de l’ombre dont bon nombre deviendront « les héros d’Arcole » et connaîtront mille sévices et mille tortures. Avec ses chantiers poussant comme des champignons à travers les terres rebelles du grand Aurès, cet homme s’improvisera comme passeur d’hommes et porteur de valises. Sa fonction lui permettait d’avoir régulièrement et de plus en plus d’ouvriers sur ses chantiers mais aussi d’avoir beaucoup de liquidité sur lui pour pouvoir saisir toute opportunité quant à l’achat de terrains.
Quand Nadia, l’auteur de ce livre courageux fit de moi son lecteur privilégié, je ne pus rester insensible à tant d’honneur. Je saisis donc l’occasion et la priai d’accepter ces quelques lignes préfaçant son livre. Je tiens à signaler que l’auteur n’était pas au fait de ce lien étroit qu’avait ma famille avec cet amoureux du béton et de cette dette que nous avions envers lui.
Je ne pouvais un seul instant concevoir rester en dehors de cet hommage qui lui était rendu. Je saisis cette opportunité pour lui dire, et au nom de tous les miens, ma profonde admiration et tout mon respect.
Nadia a su par ce livre simple sur l’amour et la passion exprimer ce que peut être le courage dont est capable une mère et surtout, elle a su en quelques mots sortir l’Aurès du mépris car elle en a fait son personnage principal. Ce bâtisseur reste une sorte d’allégorie. Celle d’un Aurès personnifié. Un Aurès qui se construit, reconstruit. Un Aurès longtemps blessé, méconnu.
A la lecture accidentelle des commentaires, qui n'engagent que leurs auteurs, je décline toute responsabilité quant au commentaire porté en mon nom. signé : Mohamed Nadhir Sebaa.
(Commentaire personnel suivra).
Mohamed Nadhir Sebaa - Cadre Universitaire. - Batna, Algérie
18/10/2010 - 7533
bonjour,
par hasar je decouvre le site et le roman.Moi ki croyais qu'il n'yavait que nadir sebaa l'écrivain beau gosse,pour défendre les Aures.Amitiés.
messaour djahida - etudiante - constantine
17/08/2009 - 4007
j'aimerais recevoir 1 exemplaire de ce roman pour appréciation.Merci
med nadir sebaa - cadre universitaire critique d'art - 56 rue saadi majid cité chouhada batna algerie
22/01/2009 - 2531
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Posté Le : 02/08/2007
Posté par : nassima-v
Ecrit par : Messaoud Nedjahi
Source : www.dzlit.free.fr