Algérie

Thenia ou Menerville



Tizi Nat Aycha en Kabyle, Thenia en arabe et Menerville en français : la chanteuse Zahra y était née ; Zidane vient de financer un hôpital après le terrible séisme dont cette ville de la Kabylie occidentale a été l’épicentre.

Le département de Boumerdes bien que faisant parti de la Kabylie est utilisé par le pouvoir central arabo-musulman comme une zone tampon séparant l’Algérois de la Kabylie, une espèce de mur de Berlin ou celui de la honte. Ce même pouvoir a laissé s’implanter des fanatiques islamistes pour encore aggraver cette séparation entre Alger et la Kabylie. En parallele, ils laissent crever les autochtones de cette region qui ne savent plus à quel saint se vouer après le terrible séisme qui les a fortement éprouvés.

Tizi Nat Aycha (ex. Menerville, et arabisée Thenia) a une longue histoire. Agellid Nubel, de la tribu Jubalienne, en avait fait sa capitale (Souma) vers le 4ième siècle. Le fils de Nubel, FIRMUS, avait succèdé à son père. Il régnait sur les territoires de l’Ouest : Icosium, Tipaza, Cherchell jusqu’à Ténès. Selon l’auteur romain Ammien Marcellin, Nubel était de religion chrétienne et que ses enfants portaient soit des prénoms amazighs tels Sammac, Mazuca, Mascicel , soit romains comme Firmus qui était l’aîné. C’est vers 372 que Firmus se révolta contre les Romains, et souléva toute la Kabylie occidentale. Les donistes, nombreux dans cette region, s’allièrent aux Imazighen de Kabylie lors de cette insurrection. Firmus s’empara de 2 villes importantes Casarée (Cherchell) et Icosium (Alger).

De nombreux Kabyles ignorent encore que la majorité des habitants du département de Boumerdès sont des Kabyles. En effet, en dépit d’une arabisation obligatoire accélérée, les adultes sont pour la plupart des Kabylophones. Ce département de Boumerdès fait partie de la Province de Kabylie. Le pouvoir central d’Alger a crée ce département pour affaiblir la Kabylie en annexant des communes entières Kabylophones comme Afir, Laaziv n Zaamum (arabisé Naciria), Isser, Si Mustapha, Tacaabet (arabisée Chabet el Ameur), Tizi n Aït Aïcha (arabisée Thenia),Timezrit, Taourga, Aït Amrane (arabisée Beni Amrane), Souk el Had. D’autres communes ou daïras sont quasiment à 50% de Kabylophones ou bilingues tels que Bordj N Imnayen (arabisée Bordj Ménaël), Dellys, Tijelabin, Boumerdès, Zemmouri, Aïn Taya, Budwaw, etc... Pour assimiler les Kabylophones, le pouvoir a depuis 40 ans multiplié les moyens de pression. Au lendemain de l’indépe ndance, plutôt que de remettre ces plaines du littoral Kabyle à ses propriétaires (les Iflisen Umelil) dépossédés par les colons français, le pouvoir installa dans les villas des colons ses amis, et s’accapare ces terres. Avec le terrorisme islamiste, de nombreux réfugiés sont venus s’installer à Boumerdès, accentuant l’arabisation. Le pouvoir multiplia aussi la construction de mosquées, et les hordes islamistes en ont fait leur bastion.

Le récent séisme a prèsque détruit complétement Tizi n Aït Aïcha et ses environs. Qui va s’occuper des sinistrés habitant les zones enclavées de la commune de Tizi Nat Aîcha. C’est le constat partagé par tous ceux qui sont passés par Tizi Nat Aîcha et son arrière-pays, garni de petits villages kabyles à la toponymie rude et sonore. Ce sont Telma Ali, Beni Arabe, Aït Khlifa, Tbabkha, Aït Salah, Tizourine et Tamsaout : des villages qui surplombent Tizi Nat Aïcha de laquelle ils sont éloignés de 10 à 15 kilomètres. Dans ces endroits, les sinistrés sont livrés à eux-mêmes.

Même la Dépêche de Kabylie, laquelle pour des raisons étrangères, réduit la Kabylie à sa plus simple expression, càd aux trois départements de Tizi-Bougie-Bouira, vient de tirer la sonnette d’alarme sur ce département de la Kabylie Occidentale : Boumerdès, notamment sur le calvaire de Tizi n At Aycha.



Je tiens a vous féliciter cher monsieur pour les éxplications très pértinentes concernanant l'histoire de thnia mérci
bouhadda youcef - médecin
19/10/2007 - 487

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