Thème d’un atelier de réflexion au siège de l’AFEPEC (Oran)

Le phénomène migratoire en Algérie Le phénomène des émigrants sud sahariens a été, hier, le thème central d’un atelier de réflexion animé par le chargé de communication de l’ONG, CISP, (Comité International pour le Développement des Peuples), dont le siège est en Italie. Le CISP s’est donné pour mission essentielle la «participation à la planification des politiques de développement par un dialogue constructif entre les différentes parties qui participent au processus de réalisation de ces politiques». Sa représentation en Algérie a axé son activité, ces dernières années, sur la thématique de l’immigration et sur la sensibilisation de la société civile sur ce phénomène. Elle se veut donc un relais entre les migrants sub-sahariens et la société civile locale en vue d’apporter à cette communauté qui vit traquée, avec la dignité qui s’impose, toute l’aide matérielle, sociale ou psychologique nécessaire. Le programme de l’atelier de réflexion devait s’articuler autour d’un exposé sur le phénomène migratoire en Algérie qui a été basé sur un travail de terrain (à Alger, Oran ou Tamanrasset) à l’actif d’étudiants bénévoles, (ses formes d’organisation, sa composante par pays d’origine, la tranche d’âge concernée, l’organisation du voyage, ses sources de revenus, ses modes d’habitation ainsi que son organisation communautaire), la couverture médiatique du phénomène par la presse algérienne (ses perceptions différentes selon qu’il s’agit de harraga ou de migrants sub-sahariens) et la nouvelle législation draconienne pour endiguer le phénomène d’émigration clandestine. Les exposés seront ponctués de commentaires et d’interventions de journalistes présents. Le programme incluait également la projection d’un extrait du documentaire «Le piège», réalisé, en 2006 et 2007, par Djamel Benramdane et Kays Djillali, relatant, par le biais de témoins, la détresse et les difficultés que rencontrent les migrants dans les pays traversés en tentant d’analyser les motivations qui les ont conduits au périple suicidaire. Enfin une intervention du sociologue Zine Eddine Zemmour du CRASC à Oran, devait clôturer les travaux de cet atelier.   G. Morad