Algérie

Théâtre / «Une histoire humaine»



Théâtre / «Une histoire humaine»
La pièce Une histoire humaine, dernière création de la troupe constantinoise «Masrah maraya», a séduit le public qui a découvert cette ?uvre, hier, au Théâtre régional de Constantine, a-t-on constaté. La pièce, inspirée du théâtre dit de l'absurde, cher à Samuel Beckett, raconte l'histoire de six jeunes rescapés, uniques survivants d'un cataclysme qui a détruit la planète.Dans ce spectacle théâtral riche en rebondissements, cinq hommes et une jeune femme enceinte se retrouvent seuls sur un lopin de verdure, dans un monde désolé et anéanti par la bêtise humaine avec pour seuls moyens de survie, une pomme et un point d'eau, évoquant les origines de la vie après le bannissement d'Adam et Eve du Paradis.Fortement influencé par le succès de Samuel Beckett et sa première pièce En attendant Godot (1953), le metteur en scène de la troupe montée par l'association constantinoise «Maraya Culture», Salah-Eddine Milat, a essayé d'expérimenter ce genre dramatique.Il a confié dans un entretien à l'APS qu'il s'agit d'une expérience qui aspire, à travers cette pièce de 75 minutes, à «intégrer le politique et le social dans des préoccupations d'ordre plutôt métaphysique où le mal destructeur est constamment à l'affût».La conscience et l'inconscience, l'être et le néant, la logique et l'absurde et même le langage, compris ou non, constituent, les bases de ce genre théâtral qui pose le problème de la condition humaine vis-à-vis de lui-même et des personnes qui l'entourent, a-t-il expliqué.M. Milat a estimé que la pièce de cette jeune troupe, créée en 2009, «extériorise les émotions contradictoires éprouvées par l'homme vis-à-vis de lui-même et des personnes qui l'entourent".La mort et la vie, l'espoir et le désespoir, l'amour et la haine, le vrai et le faux, le bien et le mal sont évoqués tour à tour jusqu'au moment où les six survivants sont tués par une ultime réaction nucléaire, ?uvre de l'homme destructeur.Néanmoins, une lueur d'espoir pour l'humanité subsiste après cette tragédie, puisque deux jeunes enfants, une fillette et un garçon, enfants de l'unique femme du groupe naissent et aperçoivent une nouvelle pomme descendue du ciel.La pièce s'achève sur une «Open end», une fin ouverte où l'innocence, le bien et l'espoir en des lendemains meilleurs sont omniprésents.




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