Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès

La troupe Phénix donne la générale de sa pièce «la dernière rencontre» Les planches ont un pouvoir magique sur les comédiens quand la performance est au rendez-vous. On dit qu’ils sont habités par des mots de la vie et nous touchent lorsqu’ils pleurent, ou rient. La générale du spectacle théâtral «La dernière rencontre» sur un texte de Fellah Chaker et une mise en scène de Zouaoui Jawad, aurait pu atteindre ce degré d’émotion, si la scénographie et la direction des acteurs avaient été en règle et rendues homogènes. On dira: «C’est avec l’expérience qu’on se corrige». L’histoire qu’on nous a proposée a trait au conflit d’une mère et son fils qui nous exposera des faits, relevant beaucoup plus de la psychanalyse, que de l’art, ce qui a, en soi, gâché l’intensité émotionnelle que peut dégager le comédien par rapport à son personnage. Malgré un jeu bien apprécié, d’abord de Nawel Ben Issa, ensuite de Abou Bakr Ben Issa, il n’en demeure pas moins que la faiblesse de la mise en scène et le simplisme de la scénographie ont déséquilibré le grand mouvement du spectacle. Les deux comédiens se sont laissés entraîner dans le sillage des mots trop littéraires pour en faire du théâtre. Le seul point positif reste que c’est une jeune troupe qui, pour sa première apparition, a osé utiliser une langue littéraire, même avec des défauts. Ajoutons à cela la collaboration du TRSBA au profit de jeunes hommes de théâtre en herbe. Bravo à la troupe Phénix, à condition de renaître de ses cendres. Ahmed Mehaoudi