Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès

«Saout Nidal» projette son film «El Ham Bedraham» La ciné vidéo est bien pratique pour celui qui veut s’initier dans le 7ème art. Il suffit d’avoir une caméra numérique et le tour est joué. A force d’exercices, on parvient à un résultat qui fait d’un scénario moyen un petit film comestible. L’association Saout Nidal tente depuis des années de s’installer dans ce créneau de production en vidéos avec des titres tels que, entre autres ,»L’homme à l’ombre», «Mafia» 1 et 2, «L’escroc», recherchant surtout les normes techniques et la structure. Cependant, c’est sur le scénario que doit être prioritairement déployés les efforts pour réussir plus ou moins un bon film. L’avant-première de son nouveau produit «El Ham Bedraham» reflète ce souci. Devant un public intéressé, un grand écran, les planches du Théâtre régional de Sidi Bel Abbés, un sujet quelque peu comico-burlesque, l’on s’est retrouvé la semaine dernière à penser qu’il était temps qu’on s’occupe du cinéma sur les bords de la Mekerra en tant qu’art. Ainsi, le récit d’un mariage truqué par l’entremise de deux frères qui voulant s’accaparer du magot du pauvre «pigeon» de marié, à l’insu même de leur sœur et d’un père fou de football. Tout cela par la réalisation de Abbes Bouden et de Kamel Makhdoul dans la direction de la photo. Il y a, toutefois, quelques difficultés à suivre les péripéties du film relatées quand bien même dans de bons plans en petits travellings. L’histoire aurait gagné à être moins loufoque, ce qui lui aurait donné une consistance dans la construction dramatique des personnages. Les acteurs, pour la plupart venant du théâtre, ont donné ce qu’ils pouvaient. «El Ham Bedraham» annonce prochainement un polar réalisé par la même équipe et qui sera intitulé «El Hawiya». Selon Abbes Bouden, ce projet sera, avec plus de moyens, mieux travaillé.