Les enfants de Batna étaient nombreux à venir, jeudi passé, assister à la générale d'une nouvelle production du théâtre régional de Batna (TRB), «Farachate wa malik» (Papillons et roi) puisée dans le patrimoine scandinave, nous dit-on, sans plus.Les enfants donc ont assisté à une histoire qui raconte la lutte d'un roi contre un sorcier qui cherche à s'accaparer de son royaume. Des jeunes comédiens ont évolué dans un décor intéressant de lumières et de couleurs : des cubes lumineux aux différents tons pastel qui représentaient le trône et les murs du palais. Les comédiens ont fait preuve d'une parfaite maîtrise du texte écrit dans une langue arabe «châtiée». Le choix de cette langue pointue a suscité une atmosphère d'ennui au sein des jeunes spectateurs qui pourtant ont bien réagi aux chants et aux danses entamés lors de la scène d'ouverture.Les longs dialogues n'ont, semble-t-il, pas accroché l'attention des chérubins, assoiffés de spectacles et d'ambiance qui ont détourné leur regard de la scène pour engager des conversations. L'avis d'un enfant de 8 ans est, à cet effet, plus que pertinent : «ils ne me font pas rire et ils ne me font pas peur». Un premier avis qui désigne le manque d'émotion que doit nécessairement engendrer toute ?uvre théâtrale, surtout celles destinées aux enfants. Le deuxième avis de notre interlocuteur concerne les longs dialogues entre deux personnes seulement «pourquoi au début ils étaient nombreux et maintenant il n'y a que deux personnes '».La troisième interrogation du jeune spectateur concernait l'absence de magie : il s'agit d'un génie qui sort d'une boule lumineuse, bizarrement inspiré du génie de la lampe, et qui disparaît pour réintégrer la boule « je l'ai vu lorsqu'il disparaît !». Voici la lecture d'un enfant qui a force de s'ennuyer a préféré sortir au milieu du spectacle.Sur un autre plan, le théâtre pour enfants ne veut pas sortir des sentiers battus et s'entête à s'attacher aux traditions moralistes et moralisantes, alors qu'il est appelé à apporter toute l'allégresse et la joie recherchées par des écoliers qui l'année durant n'entendent que ça. Un autre aspect qui retenu l'attention des spectateurs adultes concerne la distribution des rôles et notamment celui du jeune prince endossé par une fille, alors que parmi les comédiens ce n'était pas les garçons qui manquaient.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/07/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lounes Gribissa
Source : www.elwatan.com