Algérie

Théâtre. «Les compagnons de Nedjma» reviennent avec «H'bali» Setif : les autres articles



Théâtre. «Les compagnons de Nedjma» reviennent avec «H'bali»                                    Setif : les autres articles
La générale de « H'bali », dernière production de la coopérative théâtrale Les compagnons de Nedjma, a été donnée ce samedi à la maison de la culture de Sétif.
Inspirée du poème «La complainte des mendiants arabes de la Casbah et la petite Yasmina tuée par son père», de Aït Djaffer, la pièce se veut un hommage pour le travail remarquable que ce dernier a réalisé et qui malheureusement n'a pas eu l'audience qu'il mérite.
Le texte est de Abdelatif Bounab, interprété par Adel Khabchèche, mis en scène par Salim Bensdira. La scénographie est l'oeuvre de Mustapha Ghedjati et la musique de Nabil Mosli. Il faut préciser que les événements de la pièce sont construits autour du personnage de la petite fille Yasmina, assassinée par son père.
La faim et la misère se donnent rendez-vous à la Casbah, - site classé monument historique et patrimoine universel et également quartier où s'entassent, à nos jours, des milliers d'habitants. La spoliation de la terre et son abandon provoque l'exode rural massif et le chômage au sein de la ville-capitale, Alger.
Les affamés de l'intérieur fuient nombreux vers les villes où ils sont réduits à l'état de sans-abri, contraints de mendier pour survivre.
Cet univers déchiré va servir de cadre pour retracer les résultats et les conséquences d'un système politique, en l'occurrence le le régime colonial, dont les pratiques poussent les masses à la révolte. La pièce met en question l'aliénation produite d'un système politique basé sur l'exploitation sous toutes ses formes et implique comme corollaire immédiat la dépossession et son résultat.
Les principaux traits mettent en 'uvre les facteurs psychologiques et moraux spécifiques à la condition de l'homme dépossédé de ses moyens de survie et transformé en être déshumanisé dont les sentiments nobles cèdent la place à d'autres, sauvages et instinctifs. La pièce n'est pas uniquement une sorte de révolte contre l'injustice, elle se veut également une manière de stigmatiser l'indifférence, la passivité incroyable d'une société qui admet comme normales pareilles dégradations incrustées dans le quotidien.


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