Algérie

Théâtre: La troupe «Ibdae» rafle deux autres prix internationaux


Fraîchement auréolée par le Prix du meilleur rôle masculin au 10ème Festival international «Espace Scénique, théâtre amateur francophone Fiesta», qui s'est tenu en avril dernier en Russie, la coopérative théâtrale «Ibdae» vient de se distinguer une nouvelle fois sur le plan international en raflant deux autres grands prix. La troupe théâtrale, qui a pris part au troisième Festival international du théâtre universitaire de Fès (Maroc) a réussi la passe de trois en remportant haut la main le Prix de la meilleure interprétation masculine et de la meilleure mise en scène, ainsi que le trophée de « la fraternité » entre les deux peuples. Ces prix, soulignons le, ont été remportés par le jeune comédien et metteur en scène Missoum Amine. Ce festival, qui a regroupé une dizaine de troupes venues d'Arabie saoudite, de France, d'Espagne et du Maroc a été rehaussé par la présence de prestigieux hommes de théâtre, à l'image de Tayeb Seddiki, Ahmed Tayeb Laaledj, Mohamed Derham, Hocine Chaabi, entre autres, qui n'ont pas tari d'éloges sur la qualité du spectacle et du théâtre algérien en général. La troupe Ibdae, qui a représenté le département des Arts dramatiques de l'université d'Oran, est appelée dans les tout prochains jours à participer à d'autres festivals en Hexagone. La coopérative Ibdae, qui est l'une des rares troupes à représenter dignement le théâtre algérien hors de nos frontières, a été conviée dernièrement pour participer à un grand festival en France. En décrochant cette nouvelle distinction au Maroc, la coopérative théâtrale « Ibdae » a prouvé une fois encore, et de l'avis de nombreux connaisseurs, que la relève en matière de quatrième art, existe bel et bien à Oran. A Fès, la coopérative a présenté sa dernière production « L'autre ». Cette satire, adaptée du roman « le neveu de Rameau » de Denis Diderot, adaptée par Mohamed Missoum et mise en scène par Amine Missoum, brosse le portrait tumultueux de la vie et de l'art de l'auteur. Dans cette pièce interprétée par le duo Missoum Amine et Nemiche Abdellah, l'auteur passe en revue les sujets qui le passionnent, en particulier ceux liés à la morale, au rôle social et à l'esthétique. Il dénonce avec la rudesse morale qui lui est propre les travers de son temps, fait d'or et de flatterie. Mais c'est au personnage lui-même, à la fois extravagant et misérable, profondément lucide aussi, qu'il appartient de poser le problème de l'existence des individus dans une société décadente et déchirée. Ces nouvelles distinctions s'inscrivent d'ailleurs dans une courbe ascendante, marquée par plusieurs distinctions sur le plan national. Prix du meilleur spectacle « Le peuple a pris conscience du devoir », lors du dernier Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, Prix de la meilleure scénographie et de la meilleure interprétation féminine au Festival international du théâtre amateur universitaire de Monastir (Tunisie), et une participation remarquée à la 11ème édition du théâtre pour enfants de New Delhi (Inde) sont autant de distinctions qui attestent du sérieux et de l'abnégation de la composante de cette coopérative créée en 2004 et qui a déjà à son actif un palmarès éloquent et une série de productions dont « Allel oua Othmane » de Abdelkader Belkeroui ou encore « El Jahim » de Dine El-Houari.
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