Algérie

Théâtre d'expression amazighe Une pièce sur les violences faites aux femmes



Publié le 12.03.2024 dans le Quotidien l’Expression

Elle vient enrichir la production dramaturgique de langue amazighe et se décline sous forme de comédie musicale intitulée «Renaître de ses cendres» (Hyigh-d seg ighden, en tamazight).
La violence conjugale continue de constituer un sujet qui inspire les romanciers et les dramaturges. Cette fois-ci, c'est le cas de la nouvelle pièce théâtrale produite par Rosa Metref, productrice chez Ley'Arts production. Cette production dramaturgique de langue amazighe se décline sous forme de comédie musicale intitulée «Renaître de ses cendres» (Hyigh-d seg ighden, en tmazight). Rosa Metref nous confie qu'il s'agit d'une oeuvre émouvante qui traite du sujet des violences faites aux femmes avec une approche universelle. Lors de sa présentation récente au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, le public a énormément admiré cette pièce qui a été écrite et mise en scène par le dramaturge Rachid Bouider.

La pièce permet de soulever une problématique qui met en relief une certaine approche visant à lever le voile sur le phénomène en question.

Crucial problème des déchirements sociaux

La pièce met en avant le crucial problème des déchirements sociaux qui frappent la vie de pas mal de couples et de familles jusqu'à nos jours et qui n'épargne aucune région du monde. Même dans les sociétés les plus développées, ce fléau existe et persiste.

D'ailleurs, l'auteur de cette dramaturgie a choisi de conférer à cette dernière un regard universel en abordant le sujet de la violence faite aux femmes à travers le monde.

La pièce met en relief ce phénomène par l'intermédiaire d'une approche des plus originales mise en oeuvre par le metteur en scène et admirablement campée par des comédiens doués et talentueux: Zorayan Ayouni, Raouia Benchabane, Rima Rami, Sadia Ait Slimani, Moussa Cheikh et Drifa Brahim Ouali. Le message principal focalise essentiellement sur la nécessité d'imposer le respect, le respect mutuel, comme antidote imparable contre la violence conjugale et à la violence faite aux femmes de manière générale. Dans cet univers de souffrance indicible, on retrouve d'abord Fatma, femme d'Akli. Elle est écrivaine et non des moindre. Très combattive. Tout comme Kahina. Cette dernière n'est pas moins combative. Elle est danseuse et étudiante. Mais il y a également un personnage beaucoup plus vulnérable.

Plusieurs messages délivrés dans la pièce

Il s'agit de Tin Hinane, employée dans une administration. Celle-ci active dans une association de défense des femmes battues et victimes de violences. Elle s'ajoute à la plus fragile d'entre toutes: Ferroudja. Cette dernière est couturière et présente un handicap. Dans l'autre «camp», on retrouve l'époux de Fatma, Akli. Ce dernier est gérant d'une entreprise. Rusé et intelligent, il est le contraire de ce que présente Merzak comme profil: il est ce qu'il y a de plus docile.

Au beau milieu de ce beau monde, surgit Moussa, père d'Akli. Il faut insister sur le fait qu'il s'agit d'une comédie musicale. Les mélodies et les poèmes qu'acclament, sur fond de chants, de manière majestueuse, les personnages de la pièce de théâtre, permettent de délivrer plusieurs messages. Des messages forts et émouvants qui poussent à la réflexion et à la méditation.

Aomar MOHELLEBI



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