Algérie

Théâtre / «Afrique 50/35» El-halka ressuscitée



Théâtre / «Afrique 50/35» El-halka ressuscitée
La troupe El-Moudja a présenté, hier soir, vendredi, lors de la dernière soirée de compétition du 46e Festival du théâtre amateur de Mostaganem (Fnta), la pièce Afrique 50/35, une adaptation d'une 'uvre du dramaturge algérien Ould Abderrahmane Kaki, inspirée du théâtre traditionnel El-halka.Mise en scène par Boudjemaâ El-Djilali à partir de 1/2 Afrique avant un (1963) de Kaki et du texte Les lendemains qui chantent (1983) du dramaturge congolais Maxime N'Débéka, cette pièce sur le thème des indépendances africaines a réuni une vingtaine de jeunes comédiens autour d'un spectacle qui mêle théâtre politique, chorégraphies et musiques traditionnelles.
Sous le chapiteau de la maison de jeunes Mohamed-Morsli, transformé en scène de théâtre, le public, assis en cercle autour des comédiens, a ainsi vu se succéder plusieurs tableaux évoquant l'oppression coloniale, l'éveil des consciences africaines et les réalités sociales post-indépendance, ponctuées par les interventions du meddah (conteur public) et de nombreuses phases rythmiques et musicales exécutées en ch'ur.
Ces thématiques ont été développées durant l'action à travers différents personnages (militaires, politiciens, paysans, esclaves, griots, etc.), interprétés avec brio par les comédiens qui passaient d'un rôle à l'autre sur une scène dont la particularité est de ne pas posséder de coulisses et d'être très proche des spectateurs. Cette volonté de donner une «dimension populaire», au théâtre a constitué une des motivations du choix de El-halka, explique Djilali Boudjemaâ qui a également présenté cette pièce «dans le souci de transmettre l'histoire du continent africain» aux jeunes générations et de montrer que l'on «peut monter une pièce avec très peu de moyens», a-t-il expliqué, en référence aux costumes et décors réalisés par les comédiens eux-mêmes.
Issue d'un atelier réalisé durant sept mois au siège de l'association dans le quartier de La Salamandre, Afrique 50/35 marque, par ailleurs, le double anniversaire du cinquantenaire de l'indépendance algérienne et celui des trente-cinq ans de El-Moudja», fondée en 1978 par le metteur en scène et absente depuis près de dix ans de la compétition du festival.


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